Yliasse Aksil, directeur de la Cogemar à Montoir, fait le point pour Bolloré et TGO, le terminal grand Ouest, qui associe SDV du groupe Bolloré et CMA CGM. « On a acheté un outil en l’état et on a pas mal d’avaries sur les portiques et les grues. Mais ça se fait en douceur, le service à nos clients n’a pas eu à en souffrir. On a plutôt moins de mauvaises surprises que ce à quoi on pouvait s’attendre, hormis les pertes de marge, mais ça, c’était prévu. »
« Au niveau du personnel, TGO avait prévu 22 grutiers, agents techniques et agents de maîtrise. On est pratiquement à 27, et sans doute 28 bientôt. Notre objectif s’est adapté à la réalité du besoin, supérieur aux prévisions. » Et les premiers mois de l’exploitation se passent plutôt bien. « Parmi les dossiers en cours de discussion avec le port, l’amélioration des voies d’accès jusqu’à la zone de la concession, et un balisage conséquent pour les transporteurs routiers. Ce n’est pas lié à la réforme, mais ça devient nécessaire. Il y a bien quelques panneaux (Ports de Montoir, Autres terminaux…) mais pas très lisibles, incompréhensibles quand on n’est pas local, et encore moins par des chauffeurs routiers qui ne parlent pas français. Il n’y a pas de conflit avec le port, on avance, on est en discussion normale », tout comme la mise en conformité du périmètre de sûreté, les accès aux zones d’accès restreint selon les normes ISPS et de « la clôture actuelle qui chevauche notre concession ». Les accès routiers du terminal ro-ro doivent aussi être pris en compte par un réaménagement.
Opérationnellement, le terminal se targue d’avoir « la meilleure productivité d’Europe ». « C’est notre principal argument pour réduire les temps d’escale. Et on travaille le week-end comme d’autres ports. Il faut attendre 2013 pour avoir un retour sur notre nouvelle façon de vendre le terminal avec des engagements de service sur des périodes de temps prévues à l’avance. On applique toujours la règle “premier arrivé premier servi”, mais on vend ces “windows” avec service garanti pour les armements qui ne se posent plus de question d’arbitrage que devait assumer le port jusqu’ici: leur navire arrive à telle heure, il repart tel que prévu. Le service se joue à l’heure, alors que pour d’autres trafics, c’est en jours. »