Cinq ans de hauts et de bas

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Au début du siècle, le trafic a atteint son record à 34 Mt. Depuis 2007, crise oblige, le bilan flirte avec les 30 Mt. Comparer les tonnages de 2007 à ceux 2011 dévoile les zones d’évolution. Tous trafics confondus, import, export accusent près de 10 % de perte. Les vracs liquides perdent 14 points, les secs à peine 5. Les marchandises diverses (10 % de l’activité) augmentent de 8,5 %.

« Avec un port diversifié et quelque 300 filières d’activités, les volumes suivent les mouvements de l’économie française, limitant les impacts dans les deux sens, à la baisse ou à la hausse », note Jean-Baptiste Göuin. Le GNL a perdu un tiers de ses volumes de 2007: les gaz de schistes des États-Unis compensant la demande d’import américain. Fukushima a renversé le marché mondial vers la desserte asiatique: le terminal de Fos a doublé sa capacité. Le pétrole perd 14 % en rapport avec la baisse du marché français, compensé par la fermeture des raffineries de Dunkerque, Petit Couronne et Marseille qui profite à l’activité de Donges. Dopé par les hivers froids et la consommation de la centrale EDF d’appoint de Cordemais, indépendant de la crise, sauf pour le marché des cimenteries lié au BTP, le charbon gagne plus de 11 points, avec une année 2009 faste, à 2,3 Mt. Lié aussi au BTP, le sable de mer est passé de 2,1 Mt à 1,6 Mt. Belle progression des ciments à attendre, autour de 500 000 t, avec la création à Montoir de la cimenterie Kercim, qui doit être opérationnelle en 2013 et importer du clinker à broyer et transformer. Le recyclage de ferraille, cisaillé ou non, est passé de 20 000 t à 400 000 t, servant un marché mondial en plein boom.

Les aliments du bétail perdent 16 %, « dû aux perturbations lors de la réforme portuaire et à la nouvelle concurrence de La Rochelle et Lorient ». Les céréales gagnent 37 % en lien avec les besoins de la population mondiale. La France, à la production stable en volume, joue le rôle de régulateur face aux aléas des grands pays producteurs. Dépendant des cours des céréales, les engrais perdent près de 38 %.

À l’export pour les deux tiers, les conteneurs gagnent 21 % en EVP, lié au dynamisme de la région Ouest. Le roulier progresse de 50 % à plus d’1 Mt, captant l’essor d’Airbus, le cumul de véhicules non immatriculés, de particuliers et de marchandises camionnées, la liaison avec Vigo s’étant doublée par la ligne vers Gijón. Parmi les nouvelles filières, le biodiesel et l’éolien terrestre (mâts, pales) en provenance d’Europe du Nord.

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