Le 15 août, l’américain Intermarine et le danois Scan-Trans ont annoncé leur fusion en vue de créer un opérateur mondial dans le colis lourd “moyen” (800 t au mieux par manutention verticale) et le projet industriel. La marque Intermarine est la seule conservée. Le chiffre d’affaires cumulé dépassera les 500 M$. Le principal actionnaire est le fonds d’investissement New Foundation Capital qui gère plus de 9 Md$. La flotte en service dépasse les 50 navires polyvalents renforcés colis lourds et gréés.
Si la flotte est très majoritairement immatriculée à Antigua & Barbuda et classée par le Germanischer Lloyd, Intermarine exploite sous pavillon américain quatre navires box-shaped de 8 000 tpl et d’une capacité de levage de 400 t. Ils sont particulièrement adaptés aux exigences américaines en matière de transport militaire ou de cargaisons offertes par le gouvernement. En termes de capacité de levage vertical, Intermarine fait jeu égal avec l’allemand BBC Chartering qui dispose de près de 120 unités. Celles qui lèvent 800 t sont essentiellement de 14 360 tpl.
Cette fusion illustre une tendance qui a émergé depuis deux ans environ, à savoir le remplacement des banques européennes par des fonds d’investissement, constate un observateur français installé aux États-Unis. Cela s’est passé ainsi pour Hansa Heavy Lift GmbH et Beluga Shipping, tous deux contrôlés par Oaktree Capital, un très grand fonds californien. Dans le même temps, la BNP Paribas, la Commerzbank, la Lloyd’s Bank ou la Société Générale réduisent ou abandonnent le financement maritime.