« Les volumes de maïs récoltés l’an dernier en Alsace ont progressé de 5 % par rapport à une campagne déjà record (1,5 Mt en 2010-2011) », se félicite Bruno Paillaud, directeur d’exploitation chez In Vivo à Metz. Par ailleurs, les ports rhénans ont bénéficié l’année dernière de trafics de colzas et de tournesols en provenance de Bourgogne et de Franche-Comté. Des flux qui empruntent le Rhin ou la Méditerranée selon les campagnes.
De son côté, Jean-Laurent Herrmann, directeur de Rhenania-Wincanton à Strasbourg, évoque « une bonne récolte avec des tonnages aux mêmes niveaux que les années antérieures ». Parmi les plus actives en matière de transports céréaliers sur le Rhin avec CFNR et H&S, cette compagnie achemine environ 1 Mt de céréales par an par voie d’eau.
Le maïs alsacien demeure en bonne partie destiné aux amidonneries, maïseries et industriels de l’alimentation animale du nord de l’Europe. Cependant un pourcentage important des trafics reste à l’intérieur de la région pour alimenter les amidonneries Tereos Syral et Roquette implantées bord à voie d’eau. Chez Rhenania, cette activité régionale représente 40 % des tonnages céréaliers transportés chaque année. Embranchées fer, les amidonneries alsaciennes continuent d’apprécier la voie d’eau pour leurs pré-acheminements, car elle contribue à « verdir » leur image. Ainsi, les reports modaux sur le ferroviaire concerneraient davantage les trafics routiers.
Couverte à 70 % par le maïs, la superficie agricole de l’Alsace voit augmenter depuis quelques années la culture du blé, afin de contrecarrer un insecte ravageur du maïs. Toutefois, en raison des gelées, les volumes ne devraient pas être importants en 2012-2013. En revanche, « en raison de conditions météorologiques favorables, la nouvelle campagne pourrait être excellente pour le maïs », anticipe le directeur de Rhenania.