Le repli affecte essentiellement les chargements de blé. Avec 1,12 Mt en fin de campagne, ceux-ci affichent une différence d’1Mt en un an (− 47,6 %). Si la campagne précédente a été exceptionnelle, celle-ci confirme très nettement un renversement de tendance sur les marchés. Ainsi, l’Égypte qui demeurait le principal importateur il y a un an (71 % des expéditions) passe au second rang avec seulement 315 000 t, soit 28 % des parts de marché.
Devant l’Algérie vers qui Dunkerque a expédié plus de 51 % de son stock de blé (576 000 t), cette part a atteint à peine 10 % en juin 2011. La pénétration du marché algérien, sérieusement entamée depuis 2010, semble en bonne voie. Les autres expéditions dunkerquoises ont été réalisées vers le Maroc (71 000 t) et, pour de petites cargaisons de 2 000 t à 3 000 t, vers l’Irlande, Cuba et le Portugal.
Les exportations d’orge (142 000 t) sont en repli de plus de 40 %. Alors que l’Espagne, la Tunisie et l’Amérique du Sud ont été les trois premiers clients de la campagne précédente, celle-ci voit la prédominance du Maroc et de la Libye, mais dans des proportions beaucoup plus modestes que l’Espagne et la Tunisie. L’Arabie saoudite est stable (22 000 t au lieu de 25 000 t). L’Algérie est également présente pour 10,5 % des parts.
Si les professionnels dunkerquois ont affiché leur volonté d’élargir leur hinterland au-delà du Nord-Pas-de-Calais, cela se vérifie effectivement depuis deux ans avec des céréales acheminées depuis la Picardie. Ce n’est pas encore le cas pour la Champagne. L’idée a été d’aller chercher une part des récoltes en utilisant la voie ferrée. Un flop pour l’instant puisque le fer est absent des pré-acheminements de céréales. Tel n’est pas le cas pour les transports fluviaux qui, en cinq ans, ont vu passer leur part de 25 % à 40 %. La route demeure en tête avec 60 % des transports d’approche.