Caen-Ouistreham: un trafic céréale en baisse

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Le port amont de Caen-Ouistreham maintient sa tradition céréalière depuis de nombreuses années. « Les céréales constituent le trafic vrac le plus important. Nous exportons des céréales et importons des engrais. Il s’agit d’une vraie tradition agricole. Le port amont traite d’autres trafics comme le fer, le sel ou les bois du Nord ou exotiques mais ce sont des activités moins importantes », explique Gérard Delaunay, le vice-président en charge des équipements portuaires à la Chambre de commerce et d’industrie de Caen Normandie. À Caen-Ouistreham, c’est le groupe Agrial qui a en charge l’activité céréales en gérant notamment la manutention, le stockage en silos ou encore la distribution. Ce groupe agricole et agroalimentaire est né en 2000 au Mont Saint Michel (Manche) de la fusion de trois coopératives, elles mêmes issues de différentes fusions. La société mère du groupe compte 10 000 agriculteurs et représente près de 7 000 emplois dont la grande majorité se situe en Normandie, Bretagne et Pays de la Loire. Le blé représente 65 % de l’activité céréale du groupe qui dispose de son propre dispositif de collecte et de stockage. En 2010, l’export a représenté 65 % des débouchés d’Agrial à l’export. En 2011, le port amont de Caen-Ouistreham a enregistré 303 383 t de céréales contre 452 811 t en 2010 soit un recul du trafic en volume de 33 %. « C’est une activité qui reste très dépendante des cours mondiaux mais aussi des facteurs climatiques. Il semblerait cette année qu’il n’y ait pas assez d’eau aux États-Unis et trop en Russie. Tout cela se traduit sur les cours », confie Gérard Delaunay. L’année 2012 s’annonce également morose. Pour les six premiers mois, Caen-Ouistreham comptabilise un volume de 144 000 t contre 205 000 t pour les six premiers mois de l’année 2011. « En mai, nous avons traité un navire de 19 000 t, mais c’est un record », ajoute le responsable. L’activité céréalière en 2010 a été excellente et s’est inscrite comme une des meilleures performances en termes de trafic pour le port depuis 10 ans. Parmi les explications avancées par la CCI à l’époque, de bons rendements, une parité euros/dollars favorable et une hausse des cours mondiaux qui ont favorisé des résultats positifs. Côté évolution du pré-acheminement, c’est la route qui domine largement. « Même si le terminal céréalier est embranché au fer, c’est le mode routier qui est utilisé. Cela peut s’expliquer par des raisons géographiques. Les points de collecte du groupe Agrial sont très dispersés en Basse-Normandie, dans l’ouest de la Bretagne ou dans le Maine. C’est donc peu compatible avec le réseau ferré. L’attractivité du port de Caen-Ouistreham, c’est sa proximité avec des collectes qui se font localement », analyse Gérard Delaunay.

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