Les syndicats en désaccord avec la direction de Gazocéan

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En juillet, le Provalys, navire de GDF Suez géré par la filiale de ce groupe, Gazocéan, a succédé au Gaselys pour le transport de gaz naturel liquéfié (GNL) à destination du Moyen-Orient et de l’Extrême-Orient en empruntant des zones maritimes à risque. Mi-juillet, les officiers du Provalys ont écrit une lettre à la direction de Gazocéan afin de les alerter sur leur inquiétude « quant à la sécurité et à la préservation de leur intégrité physique en cas d’attaque pirate ou terroriste au vu des moyens limités actuellement disponibles à bord ». Le document précise que les officiers, « par vote, et après consultations syndicales, se sont montrés majoritairement déterminés à entamer une action de grève de 24 heures reconductible à l’arrivée à Port-Saïd » si la mise à bord des moyens permettant de se rapprocher des recommandations du BMP4 n’est pas effective très rapidement.

Gilets pare-balles, sacs de sable et EPE

L’équipage a notamment réclamé des gilets pare-balles, des sacs de sable et la présence d’une équipe de protection embarquée (EPE). La direction de Gazocéan a répondu par écrit aux demandes des marins le 26 juillet. « Sans minimiser les mesures de protection sur lesquelles nous travaillons tous, il ne nous faut pas tomber dans une surenchère de moyens lourds, inadaptés et relevant de la forteresse navale. Des solutions appropriées doivent être réfléchies et proposées en considération des recommandations du BMP4. » Gazocéan indique que la demande de mise en place d’une EPE est en cours d’analyse au ministère de la Défense depuis le début du mois de juillet. « Cette solution sera validée ou non par le cabinet du Premier ministre en fonction de l’évaluation du risque pour le navire. » Concernant les équipements, Gazocéan précise avoir dû faire face à « des impondérables » que sont notamment les délais de livraison pour du matériel sensible, la disponibilité des intervenants et le programme du navire. La filiale de GDF Suez souligne aussi que « plus d’un millier de navires transitent au quotidien dans les zones à risque de piraterie où la majorité des navires sont plus vulnérables que le Provalys. Les actes de piraterie dans la zone ont été historiquement bas sur les six premiers mois de l’année et la période de forte mousson joue en notre faveur ». Le 21 août, les fédérations des officiers de marine marchande (FOMM) et des syndicats maritimes (FNSM) de la CGT ont conclu l’échange entre les officiers du Provalys et la direction de Gazocéan par un communiqué relevant que « la livraison des équipements de protection a eu lieu après que l’équipage a envoyé un préavis de grève avant son départ d’Europe ». Les deux fédérations rappellent aussi que « le groupe GDF Suez, par le biais de son opérateur Gazocéan, doit tout mettre en œuvre pour garantir la sécurité de son personnel navigant et de ses navires ». Et respecter les textes internationaux comme le BMP4, les accords ITF ou simplement le code du travail.

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