Le 16 août, le brise-glace chinois Xuelong est arrivé à Reykjavik après avoir traversé l’océan Arctique par le passage du Nord-Est. La traversée a été effectuée en dix jours depuis la mer de Sibérie orientale en passant par la mer de Barents. « Tout a été plutôt facile. Il n’y a eu de la banquise que pendant 7 jours », a précisé à l’AFP un scientifique islandais ayant participé au voyage. Il s’agit du premier navire chinois à emprunter la route du Nord-Est, un itinéraire qui réduit de 40 % le trajet vers l’Europe. Le Xuelong est sorti des chantiers navals ukrainiens en 1993 pour réaliser du transport de marchandises en Arctique. La Chine l’a racheté et transformé en navire de recherche scientifique. En 2014, ce pays devrait disposer d’un autre brise-glace assemblé dans un chantier naval chinois sur une conception finlandaise. Le passage du Nord-Est a été emprunté par quatre navires en 2010, 34 navires en 2011 et sans doute encore plus en 2012. Pour la Chine, cette voie maritime représente avant tout un intérêt commercial. Les dirigeants chinois ont affirmé ces derniers mois leur volonté de jouer un rôle plus important dans la région Arctique. Ils ont notamment posé la candidature du pays pour un poste d’observateur permanent au Conseil de l’Arctique. Un statut dont bénéficient plusieurs pays de l’Union européenne dont la France, mais aussi le Japon ou la Corée du Sud.
7 jours en mer
Un brise-glace chinois a traversé l’Arctique par le passage du Nord-Est
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