Il y a 30… dans le Journal de la Marine

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Dans Le Journal de la Marine Marchande du 7 janvier 1982, Jean-Louis Le Pensec, (premier) ministre français de la Mer (construction navale comprise), détaille en sept pages denses son plan de consolidation de la flotte de commerce, sa politique de « reconquête » du marché portuaire, son « intention de renforcer les positions françaises » sur le Transmanche, son espoir de voir « réapparaître des commandes d’armateurs français » dans les six grands chantiers navals nationaux. Le ministre « demande » également que la flotte française « participe aux transports de produits pétroliers » compte tenu de la baisse des importations de brut. Au niveau international, le Parlement doit, au printemps 1982, examiner le Code de conduite des conférences.

Au plan régional, « je crois qu’il est temps que soient engagées des actions résolues de défense et de protection des flottes et des armements européens, menacées de disparition prochaine, comme en témoigne l’évasion d’un nombre croissant de navires vers les pays de libre immatriculation », explique Louis Le Pensec.

Trente ans plus tard, la reconquête du passage portuaire des marchandises diverses est toujours d’actualité, sauf que l’on ne dispose plus de données statistiques récentes et fiables. Il est toujours question de sécurité des approvisionnements énergétiques du pays.

Le 26 janvier 1982, Louis Le Pensec accueille les ministres en charge de la sécurité maritime de l’Allemagne, de la Belgique, du Danemark, de l’Espagne, de la Finlande, de la Grèce, de l’Irlande, de l’Italie, de la Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, du Royaume-Uni et de Suède lors de la 2e Conférence régionale européenne pour la sécurité maritime. Ils viennent assister à la signature, en français et en anglais, du mémorandum d’entente sur le contrôle des navires par l’État du port. Un dossier fortement poussé côté français par Pierre Léonard (conseiller technique au cabinet des ministres chargés des Transports d’août 1978 à mai 1981) et Jean Chapon (dernier secrétaire général de la Marine marchande), se souvient un ancien de la Place de Fontenoy.

« Le texte qui va être signé tout à l’heure couvre […] l’ensemble des règles qui régissent, outre les conditions de vie et de travail, la sécurité des navires et la lutte contre la pollution, donc l’ensemble des règles adoptées au sein de l’OMCI et de l’OIT », rappelle le ministre.

L’action de l’État du port est rendue possible par l’entrée en vigueur de la convention no 147, dite marine marchande (normes minima), de l’OIT qui stipule que l’autorité de l’État du port a pouvoir de contrôler que les navires faisant escale dans ses ports sont conformes aux normes internationales, définies par référence aux conventions essentielles de l’OMCI et de l’OIT, « même si ces navires battent pavillon d’un État n’ayant pas ratifié ces conventions », explique leJMM.

Le 22 mai 1982, l’Organisation intergouvernementale consultative de la navigation maritime, OMCI, devient l’OMI, conséquence d’amendements adoptés en 1975 à la convention de 1948 portant création de l’OMCI.

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