Réunis au sein du GIE Haropa depuis le début de l’année, les grands ports maritimes du Havre et de Rouen et le port de Paris ont publié conjointement leurs résultats pour le premier semestre le 2 août. « Les trafics restent stables sur les terminaux havrais tandis qu’ils reculent sensiblement sur ceux de Rouen. Concernant l’activité fluviale, les ports de l’axe Seine notent un trafic stable par rapport à la même période de 2011, avec une progression des conteneurs par voie fluviale (+ 9 %) », précise le communiqué d’Haropa. Ce document annonce un tonnage maritime de 42,7 Mt au premier semestre 2012, en baisse de 7 % comparativement aux six premiers mois de 2011. Le repli s’explique par de mauvais résultats sur les activités vracs. Le trafic de vracs liquides traités par les trois ports enregistre un recul de 10 % à 23,6 Mt. Le pétrole brut a marqué le pas (11,2 Mt, − 13 %) suite à l’arrêt, de janvier à juin, de l’activité de raffinage sur le site Pétroplus à Petit-Couronne. Les produits raffinés diminuent également mais dans une moindre mesure (9,7 Mt, − 7 %). Les produits chimiques affichent une très légère baisse avec 1,43 Mt au premier semestre 2012, à comparer aux 1,45 Mt au premier semestre 2011. Avec 5,3 Mt, le trafic de vracs solides affiche une chute sévère (− 26 %). Rouen demeure toutefois le premier port européen exportateurs de céréales (voir p. 24).
Une croissance des conteneurs maritimes
« Haropa conforte sa place de premier port pour le commerce extérieur de la France en trafic conteneurs », affirme le communiqué. À l’inverse des vracs, le trafic maritime de conteneurs enregistre en effet sur les terminaux d’Haropa une croissance de 14 % en tonnage (12 Mt) et de 10 % en nombre d’unités (1,2 MEVP) manutentionnés au Havre et à Rouen. Une progression largement liée au Havre à l’ouverture du terminal TNMSC en février, au renforcement de l’offre de service maritime avec l’Asie « qui montre le dynamisme du trafic conteneurs sur l’axe Seine, avec la reprise sensible des transbordements ». À Rouen, la hausse des tonnages sur les lignes régulières participe largement à la progression des trafics conteneurisés. « On constate également une poursuite de l’essor en EVP du trafic traité avec l’hinterland, notamment via les modes de transport massifiés: croissance de 14 % pour le fluvial et de 2 % pour le ferroviaire. » Enfin, du côté de la croisière, la progression est de 4 % à fin juin et 105 500 passagers. La prévision annuelle est de 130 escales dont 63 effectuées à fin juin.