Le 21 juin dernier, l’assemblée générale de l’Anave, qui rassemble 47 compagnies de transport maritime, a réélu Adolfo Utor à la présidence pour trois ans. Lors du traditionnel discours de clôture, ce dernier a souligné la situation critique du secteur liée à la conjonction des surcapacités au niveau mondial et de la crise de l’économie espagnole. D’où la nécessité, selon l’association, d’améliorer la compétitivité du pavillon espagnol, ce qui passe notamment, selon l’Anave, par une modification du registre spécial des Canaries (REC).
La direction générale de la marine marchande travaille actuellement sur un plan stratégique pour la promotion du REC qui devrait être présenté prochainement.
L’Anave plaide pour la sécurité juridique en matière d’embauche du personnel navigant non-communautaire.
Elle dénonce le fait que la modification de la loi d’embauche des étrangers en 2005 a eu pour effet de stopper net la progression de la flotte espagnole. « Au cours des sept dernières années, les armateurs espagnols se sont clairement décantés en faveur d’autres registres européens, notamment de Malte dans lequel ont été enregistrés 21 navires, soit 514 210 tpl », a précisé Adolfo Utor. Si le tonnage total du pavillon espagnol est resté stable depuis 2005, 35 % des emplois ont été perdus.
L’Anave souhaite également une modification du régime d’inspection des navires afin que celui-ci soit « agile et flexible ».
L’association propose une augmentation des possibilités de délégation de cette mission à des « entités reconnues, comme les sociétés de classification », comme cela existe dans d’autres pays européens.
Concernant les ports espagnols, Adolfo Utor a plaidé pour l’exemption du pilotage pour les lignes de TMCD et les ADM. Il a rappelé que la législation espagnole permet cette option, même si elle reste cependant à la discrétion des capitaineries maritimes. « Nous ne demandons rien d’autre que l’application des règles existantes » a souligné le président de l’Anave.