Lors de son passage en Grèce, la « Task Force » Européenne (composé du Fonds monétaire international, Banque centrale européenne et de l’Union européenne) a préconisé la privatisation des principales infrastructures de transport. Après avoir concédé le terminal à conteneurs du port du Pirée au manutentionnaire Cosco, la Grèce va devoir se séparer d’autres sociétés publiques. Dans la liste dévoilée le 7 juillet par le ministre grec des finances figure notamment des ports, des aéroports, des chemins de fer, la société d’électricité ou encore la Poste. Pour les ports, Le Pirée s’inscrit comme le grand port grec, notamment pour son trafic conteneurisé. Les autres à l’image de Thessalonique, Patras ou Volos sont de moindre importance. Ainsi Thessalonique a réalisé un trafic de 16 Mt en 2010.
De passage en Grèce, la Task Force pourra aller jusqu’à Chypre dont les comptes ont aussi plongé dans le rouge. Les mêmes remèdes seront sans doute préconisé avec un bémol, les ports chypriotes n’ont certainement pas le même attrait pour les investisseurs que les terminaux grecs.
Enfin, en Espagne, le gouvernement, confronté à de graves difficultés économiques, envisage aussi de privatiser plusieurs institutions publiques dont Puertos del Estado. Le président de cet organisme n’a pas caché son hostilité à ce projet et propose plutôt une sorte de privatisation « à la carte » (vois notre article en p. 20).
Il reste désormais à trouver des investisseurs intéressés par ces infrastructures. Si la Chine a toujours fait montre de son intérêt pour les privatisations grecques, des analystes financiers estiment que les Américains pourraient aussi intervenir sur le marché européen pour contrecarrer les projets chinois.