Chypre précise ses objectifs pour le RTE-T et veut rassurer les autres États membres

Au cours de sa présidence de l’Union européenne (UE), Chypre souhaite obtenir un compromis sur les futurs réseaux transeuropéens (RTE-T), y compris un financement suffisant via le « mécanisme pour l’interconnexion en Europe. » Ces deux dispositifs « contribuent à relever les nouveaux défis et objectifs de la stratégie Europe 2020 », a déclaré le ministre des Communications et des Travaux publics, Efthemios Flourentzou, devant la Commission des transports et du tourisme du Parlement européen, le 10 juillet à Bruxelles. Le président de la République de Chypre a, de son côté, cherché à rassurer les autres États membres sur les capacités de son pays à assurer pour la première fois la présidence de l’UE. « Chypre relèvera avec succès le défi que constitue sa première présidence et, en tant qu’intermédiaire impartial, travaillera en faveur d’une convergence de vues aussi larges que possible au sein du Conseil et de l’avancement des travaux législatifs », a indiqué Demetris Christofias. Concernant le dossier le plus important au menu du deuxième semestre 2012 pour l’UE, celui du cadre financier pluriannuel 2014-2020, le président chypriote a précisé que son objectif « serait de dégager un compromis plus juste et plus équilibré permettant d’adopter un budget moderne qui vise la croissance. » Une équipe de négociation dédiée va organiser sur ce sujet des réunions bilatérales avec chacun des Vingt-Sept. Enfin, Demetris Christofias a assuré que la présidence chypriote de l’UE ne serait pas influencée par la Turquie, puissance occupante d’une partie de l’île. « Chypre est déterminée à exercer une présidence du Conseil totalement européenne et les problèmes que la Turquie est susceptible de poser seront considérés d’un point de vue européen et collectif. » En réponse, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a déclaré: « La présidence chypriote du Conseil bénéficie du plein soutien de Bruxelles et de l’UE. Nous souhaitons que votre présidence soit un succès. J’espère que tous les pays contribueront à ce que l’atmosphère soit sereine ces six prochains mois. Le temps est à la retenue, à la coopération et à l’engagement. »