Siim Kallas a souligné que « la logistique est (…) un facteur clé de la réussite commerciale d’une entreprise. Il est donc extrêmement important que nous discutions des défis à venir avec les parties concernées, pour pouvoir exploiter pleinement le potentiel du secteur européen de la logistique et du transport de fret ».
Dans son livre blanc sur les transports, la Commission a reconnu l’importance de ce secteur d’activité pour l’économie de l’Union européenne (UE) qui représente 11 millions d’emploi et 4,9 % de la valeur ajoutée créée par l’économie européenne. En 2012, sur les 10 pays comptant les plus grandes entreprises de logistique dans le monde, six sont des pays de l’UE. La Commission européenne a donc un rôle « essentiel » à jouer dans la création d’un cadre général applicable à ce secteur, assure-t-elle.
Le groupe à haut niveau s’est réuni le 29 juin à Bruxelles afin de déterminer les « synergies » possibles entre la Commission et le secteur d’activité, et de mettre en place un environnement commercial solide pour les entreprises du secteur. Ce groupe comprend des représentants de haut rang des entreprises de services logistiques, de leurs clients, des opérateurs de transport, des opérateurs portuaires/de terminaux, des universités, des sociétés du secteur informatique et des partenaires sociaux.
La discussion a porté essentiellement sur les principaux goulets d’étranglement qui freinent les opérations de transport de fret et de logistique. Ont également été discutées des solutions susceptibles d’apporter les améliorations attendues.
La création du groupe a été accueillie « très favorablement par ses membres » qui considèrent que c’est un moyen d’engager un dialogue constructif avec la Commission, estime-t-elle.
Pour la Commission, c’est une enceinte « unique » pour réfléchir aux mesures visant à renforcer la compétitivité et l’efficacité du secteur de la logistique, tout en contribuant à l’accomplissement des objectifs de la politique européenne des transports en Europe.
Ce n’est pas la première fois que la Commission organise un comité des sages en matière de transport. En 1995, le commissaire Van Miert, chargé de la concurrence, a demandé à Bertrand Nomdedeu, responsable des transports de Rhône-Poulenc, de rejoindre le groupe de haut niveau qui devait le conseiller en matière de législation applicable aux transports multimodaux mer-terre. Y ont siègé, entre autres, un représentant d’A.P. Møller Mærsk, de Grimaldi et de BASF.
Composition du groupe à haut niveau pour la logistique
En sont membres: Alan McKinnon, professeur, responsable logistique à l’Université de logistique Kühne de Hambourg; Lauri Ojala, professeur à la Turku School of Economics; Robert-Jan Zimmerman, d.g. de Mercurius Shipping; Kerstin Geiger, responsable des solutions sectorielles, SAP; Frank Appel, d.g. de Deutsche Post DHL; Marie-Christine Lombard, d.g. de TNT Express; Laurent Freixe, d.g. de Nestlé; Clemence Cheng, d.g. de Hutchison Port Holdings, division Europe centrale; Rafael Aznar Garrigues, président de l’autorité portuaire de Valence (Espagne); Myriam Chaffart, « secrétaire politique » de la section navigation intérieure et logistique de la Fédération européenne des travailleurs des transports; Rodolphe Saadé, d.g. délégué de CMA CGM; Niels Smedegaard, d.g. de DFDS; Christian Kern, d.g. du groupe ÖBB; et Mme Hjoerdis Stahl, d.g. adjointe de Luxair Cargo.