Sanko Shipping a annoncé sa mise en faillite le 2 juillet. Parmi les plus anciens armateurs japonais, Sanko Shipping est présent sur le transport de vracs liquides et secs. L’annonce de cette mise en faillite fait suite à la réunion qui s’est déroulée à Londres le 9 mars au cours de laquelle l’armateur a demandé à ses créanciers un report de paiement. Une sorte de réunion de la dernière chance qui n’a finalement pas abouti.
Le 2 juillet, Sanko Shipping affiche une dette estimée aux environs de 2 Md$. Des difficultés qui ont commencé dès le début de l’année quand les armateurs, propriétaires des navires que Sanko a affrétés ont exigé le paiement des loyers. Parmi les armateurs qui ont bloqué les navires et demandé les paiements figurent Knightsbridge Tankers, Nissen Kaiun, Golden Ocea, Hellespont et E.R Schiffarht. Dans un communiqué, l’armateur explique que les négociations engagées parallèlement aux procédures judiciaires n’ont pas abouti. « Nous avons déposé un dossier auprès de la Cour de Tokyo pour une réorganisation de la société à partir de ce jour, 2 juillet. » Dans le même temps, la Cour a publié une interdiction restrictive de paiement et la mise sous surveillance (supervision and examination order). Les administrateurs de la société seront coordonnés sous la responsabilité du président de l’armement, Hisashi Asafuji.
Depuis sa création en 1934, cette procédure est mise en œuvre pour la seconde fois. La première en 1985, quand l’armateur a dû trouver la somme de 155,8 MdYen (1,5 M€). Si le départ du marché de Sanko Shipping est parfois perçu par des analystes du marché comme une opération de rééquilibrage du marché, d’autres sont plus sceptiques. Les navires affrétés par Sanko demeurent sur le marché et ne vont pas forcément venir ajuster un équilibre entre offre et demande qui s’aggrave ces dernières semaines.