« L’année 2012 doit être celle du rééquilibrage, condition nécessaire à la pérennité de la structure », a résumé Cédric Boissaye, nouveau président élu en remplacement d’Armel Le Strat, qui, après avoir tenu la barre de l’association pendant 11 ans, conserve le poste de vice-président. Capitaine de marine marchande issu de la filière voile professionnelle, le nouveau président de 39 ans a également commandé des vedettes à passagers (Finist’mer), des remorqueurs (SNRH) et des supplies. Là, c’est un problème financier qu’il devra résoudre.
L’association affiche en effet un déficit de 11 000 € sur le dernier exercice. En dépit d’un gros serrage de boulons, le budget de fonctionnement de La Touline a atteint 200 000 €. Sans le leg de la veuve d’un officier de marine marchande, les résultats seraient même à moins 29 000 €. Des aveux qui ont valeur de fusée de détresse. « La structure a besoin d’être confortée sur le plan budgétaire pour qu’elle puisse œuvrer en toute sérénité, explicite Cédric Boissaye. L’année 2012 s’annonce comme une année charnière au cours de laquelle nous entendons maintenir notre niveau d’engagement et de professionnalisme qui a abouti en 2010 à sa reconnaissance d’utilité publique. » Or, le contexte économique et social actuel malmène cette solidarité et rend assez pessimiste la directrice, Anne Le Page. « L’année 2012 risque d’être encore plus difficile que ne l’ont été 2010 et 2011 », commente-t-elle. Dans ce panorama, La Touline va poursuivre sa mission qui consiste notamment à officialiser son travail sur l’orientation, promouvoir les métiers de la mer, communiquer et accompagner les démarches de valorisation des acquis de l’expérience (VAE). Avec les mêmes ingrédients que les années passées: manques de mécaniciens et d’ADSG, postes de matelots confiés à des chefs de quart ou des capitaines 500, plans sociaux qui se préparent, etc. Et pour corser l’affaire, les élèves des écoles de marine marchande continuent à rencontrer des difficultés en matière de stages d’application. Pour tenter d’y pallier, La Touline a signé une convention avec l’ENSM. « Elle va nous aider à proposer aux élèves des embarquements sur des navires battant pavillon étranger, essentiellement européen, dans le respect des conditions sociales en vigueur en France », explique le nouveau président.