L’établissement français a précisé que le transfert du portefeuille se ferait progressivement pour s’achever fin 2012. « SG CIB (la division banque de financement et d’investissement de Société générale) et Citi se sont engagés à travailler de manière coordonnée, de manière à ce que la transition soit faite avec le calendrier le plus approprié et de la manière la plus efficace possible pour les emprunteurs », a indiqué Citigroup dans un communiqué.
Après la crise aiguë qui a rendu plus difficile l’accès au dollar pour les banques européennes à l’été 2011, la Société générale a mis en place des mesures pour diminuer ses besoins de liquidités dans cette devise.
Pour ce faire, elle a notamment réduit très nettement son activité de financement d’achats d’avions et navires, deux métiers où la devise de référence est le dollar. Parallèlement, elle a entamé des discussions pour céder des portefeuilles de prêts déjà consentis.
En janvier, la banque a annoncé la suppression de plus de 1 500 postes chez SG CIB dont 880 en France. BNP Paribas a annoncé à la mi-novembre la suppression de 1 400 postes dans la banque de financement et d’investissement, dont 374 en France. Et le Crédit Agricole de 2 350 dans le monde, dont 850 en France. Deux raisons principales expliquent ces retraits: la nouvelle réglementation Bâle III qui exige plus de fonds propres et, depuis l’été 2011, la difficulté croissante de trouver à bon compte les dizaines de millions de dollars nécessaires au financement de navires et d’avions. Cela n’est pas spécifique aux banques françaises. La Commerzbank, deuxième banque allemande, a annoncé le 26 juin que sa filiale spécialisée dans le financement maritime est à la vente. La tendance de l’été étant au recentrage sur un cœur de métier « durablement rentable ». On comprend mieux les interrogations de l’avant dernier p.-d.g. de Mærsk Line qui, en novembre 2011, s’est interrogé publiquement sur la motivation des banques à financer les grands porte-conteneurs des « petits joueurs ».