En détail, les principaux postes: hydrocarbures, 378 000 t (− 1,3 %), aliments du bétail, 372 618 t (− 30,3 %), vracs de construction, 253 197 t (+ 0,6 %), produits de recyclage, 19 070 t (+ 23,3 %), marchandises conditionnées, 5 820 t (+ 54 %), divers, 297 063 t (+ 71 %). Si l’on écarte la baisse des hydrocarbures, qui est très peu significative, le recul du trafic est à imputer aux aliments du bétail. Ce poste a pourtant progressé de 28 % sur le seul mois de mai, mais cette reprise ne compense pas la faiblesse des mois précédents.
Inversion de conjoncture
Lorient a subi une conjonction de facteurs défavorables, une vague de froid en Ukraine et des grèves en Amérique du Sud. Le principal facteur est conjoncturel. En 2011, la Bretagne a importé 130 000 t de céréales, trafic qui ne s’est pas perpétué. Sur 2012, le trafic est revenu aux produits classiques, le soja et le tournesol, à leurs niveaux habituels. Personne ne peut encore dire quelles seront les conséquences des difficultés du groupe Doux sur ces trafics. « Nous avons reçu un cargo de soja non-OGM », annonce Franck Bruger, directeur du port. « Il existe sur ce produit un trafic potentiel de 60 000 t qui viendrait en plus du trafic normal. » Les vracs de constructions sont stables, avec un léger développement des sables et un tassement du ciment, ce dernier se situant désormais à une moyenne annuelle de 60 000 t. Les trafics secondaires sont également stables, comme c’est le cas des ferraille, exportée en Espagne. Lorient a retrouvé un trafic de pneus broyés qui sont exportés au Maroc comme combustible industriel. Le gestionnaire du port travaille beaucoup à la diversification. Alors que les entrepôts frigorifiques bord à quai (22 400 m3) ne fonctionnent qu’en logique terrestre, un appel à projet a été lancé pour relancer sa vocation maritime. Appel infructueux, ce qui conduit à une nouvelle démarche commerciale pour trouver de nouvelles pistes, maritimes ou non. De même, une nouvelle étude a été commandée aux Écoles de logistique bretonne pour une relance du poste ro-ro, visant à définir des trafics potentiels. Une étude de diversification va aussi être confiée à un cabinet extérieur. Bien relié au réseau ferré, le port se préoccupe aussi de rechercher des opérateurs intéressés par le rail, par exemple en aliments du bétail. De manière générale, est recherché tout trafic européen, par exemple en cabotage, pour lequel une escale lorientaise se justifierait.