En fret conventionnel, le port a enregistré 89 cargos en 2011. Soit un total de 76 723 t (10 % de moins que l’année précédente). Le total des sorties a affiché 75 808 t alors que celui des entrées n’a porté que sur 915 t. Stables, les amendements marins (46 909 t) sont suivis des céréales et nourriture pour animaux qui baissent de 19 % (26 966 t). Ce qui n’a pas empêché la CCI de Morlaix d’investir dans la réfection du toit du hangar bord à quai et dans l’allongement très récent de 100 mètres du quai commerce/pêche.
Misant surtout sur la haute et moyenne saison, et jouant profil assez bas en saison creuse, Roscoff a enregistré 495 mouvements de ferries en 2011. Desservant quatre pays, via Brittany Ferries et Irish Ferries, le port a totalisé 540 873 passagers (+ 1 %), 183 444 voitures (+ 3%) et 8 430 camions (+ 3 %). Avec 399 mouvements de ferries, c’est la ligne Roscoff-Plymouth qui a bénéficié de la plus forte reprise: 400 661 passagers (+ 2 %), 139 851 véhicules (+ 5 %) et 7 084 camions (+4,8 %). Avec 60 mouvements de ferries en saison haute uniquement, les lignes irlandaises ont affiché une diminution globale de 2 % (140 026 passagers). Face à la stabilité d’Irish Ferries sur Rosslare (61 355 passagers), Brittany Ferries a décroché de 4 % sur Cork (78 671 passagers). Nouvellement créée, la ligne sur l’Espagne doit encore faire ses preuves. Destinée principalement à la relève des équipages, elle n’a comptabilisé que 486 passagers et 175 véhicules sur les 36 mouvements de ferries.
Brittany Ferries va réduire la toile
Mais les nouvelles émanant du siège de Brittany Ferries, à Roscoff, risquent de changer la donne. Lors d’un comité d’entreprise extraordinaire qui s’y est tenu le 8 juin, la direction de l’armement a expliqué les difficultés auxquelles elle est confrontée depuis quatre ans et énoncé les solutions envisagées pour retrouver de la compétitivité. « Il est désormais impératif que nous adaptions notre modèle économique face à une conjoncture fortement dégradée et à une concurrence qui n’est pas soumise aux mêmes contraintes de pavillon ni exposée aux variations de parité livre/euro », résume la direction dans un communiqué. Ce qui, très concrètement, va modifier le volet social et commercial. Aménagement du temps de travail et suppression de certains avantages font ainsi partie du volet de réduction des coûts salariaux. D’un point de vue commercial, la direction envisage carrément la suppression d’un certain nombre de traversées en avant et après saison. L’armement souhaite ainsi optimiser tant le remplissage de ses navires que ses coûts d’exploitation. Ce qui risque immanquablement de faire diminuer le nombre de mouvements de ferries à Bloscon.