Démarré en 1984 avec 11 personnes, Manuport compte aujourd’hui 21 employés. Une montée en puissance notamment due au fait que le manutentionnaire, adossé au groupe Fauveder, est devenu en 2008 l’opérateur du groupe Mediterranean Shipping Company (MSC). Chargeant les conteneurs du volailler Doux destinés à l’export (161 000 t de poulets congelés en 2011), MSC fait escaler chaque semaine à Brest un feeder de 194 m de long et d’une capacité de 1 835 EVP. « En agroalimentaire, MSC représente 75 % de nos activités », résume Georges Torillec, directeur de Manuport à Brest qui, en 2011, a ainsi manipulé 16 000 boîtes pleines et autant de vides que ses équipes ont lavées et maintenues en état.
Du personnel a également été formé à l’accorage, au calage et au saisissage des conteneurs. « Nous avons de bonnes équipes et nous pouvons travailler les navires dans de bonnes conditions », assure Georges Torillec en soulignant avoir étoffé ces équipes en embauchant des chauffeurs d’engins, des frigoristes et autres chefs de quais. D’où le danger que pourrait représenter une défaillance du groupe Doux, actuellement placé en redressement judiciaire. Ce trafic joue en effet un rôle moteur qui en a entraîné d’autres activités. « Un commercial a fait progresser les importations et nous enregistrons aujourd’hui 10 à 15 % d’import tout venant. »
D’un autre côté, le trafic de viandes séparées mécaniquement (VSM) redémarre sur Saint-Pétersbourg avec notamment du porc de la Cooperl. « Malgré la concurrence de Delta Shipping à Dunkerque, Brest repart doucement, commente-t-on chez Manuport. Tout le monde a serré ses tarifs pour faire du conventionnel sur la Russie. » Un effort qui devrait profiter à Brest car le gros de la production est basé en Bretagne.