Tant par le nombre de salariés (47 personnes) que par le tonnage manutentionné (1,13 Mt en 2011), l’Union armoricaine des transports (UAT) est le poids lourd des manutentionnaires brestois. Frôlant le million de tonnes (soit le tiers des trafics brestois), le vrac agroalimentaire reste son domaine privilégié. Viennent ensuite la ferraille (132 000 t en 2011, soit un navire/semaine en moyenne), le bois (2 500 m3), le charbon (2 000 t l’an dernier mais déjà deux navires en 2012) et les divers. Opérateur de CMA CGM et de Mærsk, l’UAT représente près du tiers du trafic brestois de conteneurs (55 000 boîtes en 2011). « Le GIE formé à l’origine entre tous les opérateurs existe toujours, précise Antoine Kuhn, le directeur. Mais il se borne à servir d’interlocuteur face à la CCI pour la gestion des surfaces et des bornes. Pour le reste, chaque manutentionnaire gère ses navires avec son propre matériel. » En revanche, l’UAT a un accord avec ADS pour les prestations à bord des navires qu’elle opère.
Pour Antoine Kuhn, la réforme portuaire de 2008 a eu pour conséquence directe d’augmenter la masse salariale de 10 à 12 %. « En appliquant la convention collective, mais sans avoir le commandement unique, nous avons en effet dû financer les départs en pénibilité. Pour les petits ports, cette réforme n’a que des conséquences négatives. »