Visant à améliorer l’existant, de gros chantiers vont y être réalisés. L’un d’eux est même déjà achevé. Adoptée en janvier 2010, la stratégie portuaire régionale a visé en priorité le développement de l’activité de négoce et de transformation des engrais. Une action qui est passée par la réorganisation des espaces. « Compte tenu de la capacité de la société Timac Agro à augmenter ses trafics de sable coquillé, il était devenu nécessaire de lui offrir la possibilité d’affréter des navires d’un tonnage supérieur à 10 000 t », ont expliqué les responsables de Région en mars. C’est chose faite avec le quai Charcot qui, long de 300 m, a été conçu pour accueillir simultanément une barge sablière de 100 m de long et 6,50 m de tirant d’eau et un cargo de 150 m de long calant 9 m. Un ouvrage de près de 5 M€ cofinancé par la CCI (3,4 M€), le Conseil général (1,1 M€), la Région (1,8 M€), le groupe Roulier (plus d’1 M€) et Saint-Malo Agglomération (100 000 €). Sommes auxquelles il faut ajouter 1,9 M€ destinés au dragage et au déroctage du bassin Jacques Cartier, financés exclusivement par la Région. « Implanté à proximité de l’usine Timac, le quai Charcot va limiter le brouettage inhérent aux opérations de chargement/déchargement sur les 22 000 m2 de terre-plein en enrobé », commente-t-on à la CCI malouine.
Optimiser l’avant-port
La Région et la CCI vont également se pencher sur le fonctionnement de l’avant-port, et plus spécialement sur la rampe d’accès des car-ferries de Brittany Ferries et de Condor Ferries. Apportant un mieux-disant technique aux équipages et aux passagers, le futur ouvrage devra également tenir compte des questions de sûreté (code ISPS par exemple). Cette optimisation du terminal ferries à des normes plus actualisées fait partie d’une réflexion arrivée aujourd’hui en phase finale.
Dans le cadre de son programme de modernisation des infrastructures portuaires, la Région envisage par ailleurs de rénover le système de manœuvre et les vantaux de la porte amont de l’écluse du Naye. Pour ce faire, le plan pluriannuel d’investissements (PPI) prévoit, sur l’année en cours, 4,7 M€ d’investissement régional pour cette opération. Le fonctionnement de cette écluse est assuré au quotidien par une dizaine d’agents de la Région. Jugée indispensable, la reconfiguration du terminal du Naye est également aujourd’hui à l’étude.