Pas de progrès dans les discussions avec l’Iran

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Le soufflé est retombé. Quelques jours avant une nouvelle réunion de l’Iran et du groupe des Six (Chine, États-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Allemagne), l’information a circulé que « l’efficacité des sanctions pouvait faire fléchir les dirigeants de la République islamique » (voir JMM no 4827). Ce n’est finalement pas le cas. À l’issue des nouvelles négociations, organisées à Moscou du 17 au 19 juin, les deux parties en présence se sont séparées sur un constat de désaccord. L’Iran n’a pas accepté de stopper l’enrichissement d’uranium ni d’échanger son stock contre le combustible dont il a besoin pour son programme nucléaire civil. Ce dernier est soupçonné par l’Occident de dissimuler un programme militaire dont l’objectif est de mettre au point une arme nucléaire. Les sanctions internationales contre Téhéran vont donc continuer à s’appliquer et à perturber les échanges mondiaux de pétrole et de produits pétroliers. Le commissaire en charge de l’Énergie a confirmé que l’embargo européen sur l’or noir iranien entrerait bien en vigueur le 1er juillet. L’Union européenne n’a pas de projet visant à différer les sanctions et notamment celle concernant l’interdiction pour les assureurs et réassureurs du Vieux Continent de proposer leur protection aux navires citernes transportant du brut iranien.

Le Japon va assurer lui-même des navires

Depuis la fin février, plusieurs P&I Clubs européens ont déjà refusé d’assurer les navires des compagnies maritimes prévoyant de transporter du brut iranien après le 1er juillet. En conséquence, des livraisons de brut iranien en Chine, en Inde, en Corée, au Japon ont été annulées. Les deux tiers des exportations iraniennes de brut se font à destination de ces quatre pays. Ces derniers sont donc à la recherche de solution pour contourner la sanction. Et le Japon vient de sauter le pas. Les députés nippons ont voté le 20 juin un texte de loi pour permettre à l’État de prendre en charge lui-même l’assurance des navires transportant du brut iranien. Les sociétés de transport maritime japonaises vont contribuer au financement de cette solution qui devrait concerner une quinzaine de navires pour une durée d’un an. D’autres pays pourraient suivre la démarche du Japon dans les semaines à venir.

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