« Dans la négociation et la rédaction de l’accord, la direction du Grand port maritime a veillé à éviter un effet d’aspiration par les officiers des autres ports », dit Pascal Pontac, pour la CGT. Il n’est donc pas question de l’application stricto sensu de la convention collective nationale unifiée, que réclament les officiers de ports. Devant le refus de discussion, ils ont fait grève 72 heures, jusqu’à l’annulation d’une course au large en faveur de la SNSM, alors que nombre d’entre eux sont membres de la société de sauvetage, certains même commandant de vedettes, dont une est justement sortie au large du Croisic alors que les écluses de Saint-Nazaire étaient bloquées pour la course.
« On n’a pas abouti sur le 13e mois. Juste un bonus de 5 % [alors que la convention collective aurait octroyé 8,33 % du salaire annuel], mais avec les hausses sur les primes de postes, les temps de relève et de récupération, on a trouvé un bon accord, trois jours après un conflit qui aurait pu être évité si la négociation s’était ouverte avant », ajoute Pascal Pontac. « Il y a eu une pression de l’Union des ports français, notre direction a craint la contagion aux autres ports, en créant un précédent vis-à-vis de la convention collective, confirme Didier Adam, pour FO. On n’en sort pas en se glorifiant. On n’a pas obtenu la PGA [prime de gratification annuelle], mais dispatché d’une autre manière, avec les relèves de quart, l’ancienneté, ça revient à peu près aux 8 % sur deux ans. »
La direction des ressources humaines du GPM n’a pu être jointe à temps pour donner son analyse. Malgré le souci de ne pas créer de jurisprudence, nul doute que les quelque 250 officiers de ports des GPM français ont suivi avec attention l’issue du conflit en Basse-Loire.