L’efficacité des sanctions pourrait faire fléchir l’Iran

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L’Iran et le groupe des Six (Chine, États-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Allemagne) doivent se retrouver du 17 au 19 juin à Moscou pour de nouvelles négociations sur la question du programme nucléaire iranien. Dans cette perspective, le négociateur iranien Saeed Jalili a souligné mi-juin que les grandes puissances ont lâché du lest: « C’est la question de l’enrichissement de l’uranium à 20 % ou plus qui est désormais au centre des discussions, et non plus la suspension des activités ni la fermeture des installations ou la destruction des centrifugeuses. » Le groupe des Six demande en effet à l’Iran d’arrêter l’enrichissement d’uranium et d’échanger son stock d’uranium enrichi contre le combustible nucléaire dont il a besoin et qui lui serait fourni par ces grandes puissances. En contrepartie, le groupe des Six a proposé un allégement des sanctions internationales contre Téhéran ainsi qu’une coopération dans plusieurs domaines nucléaires civils. La République islamique serait prête à stopper l’enrichissement d’uranium en échange d’une reconnaissance de ses droits nucléaires par l’Occident. Le fléchissement de la position des gouvernants iraniens pourrait être lié à l’efficacité des sanctions internationales qui ont pour conséquence une diminution nette des exportations de pétrole du pays. Du côté des États-Unis, c’est en tout cas une certitude. « En réduisant les ventes de pétrole de l’Iran, nous sommes en train d’envoyer un message décisif à ses dirigeants: tant qu’ils ne mèneront pas d’actions concrètes pour répondre aux inquiétudes de la communauté internationale, ils continueront d’être confrontés à une pression et à un isolement de plus en plus importants », a déclaré le 11 juin la secrétaire d’État Hillary Clinton. Les États-Unis ont, en conséquence, décidé d’exempter de sanctions économiques l’Inde, la Corée du Sud, la Turquie, la Malaisie, l’Afrique du Sud, le Sri-Lanka et Taïwan du fait de la réduction significative de leurs importations de pétrole iranien. Ces pays rejoignent une liste qui comprend déjà le Japon et dix États membres de l’Union européenne, dont la France. « Cette annonce souligne le succès de la mise en place de nos sanctions », a déclaré Hillary Clinton.

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