Le 8 juin, 149 des 191 marins de la Comarit ont été rapatriés vers le Maroc. Parmi les autres marins, 39 restent à bord des ferries pour les opérations de maintenance et trois autres ont décidé de ne pas repartir tout de suite. Dans un communiqué de la préfecture de l’Hérault, il est précisé que « chaque marin s’est vu remettre un pécule de 300 €. Il s’agit d’une mesure exceptionnelle décidée par la France (le ministère des Transports et de l’Économie maritime) à titre humanitaire ». Les marins ont été embarqués dans un autobus vers l’aéroport avant de rejoindre leur avion qui a décollé de Montpellier à 19 h 10.
La fin d’une attente de cinq mois pour les marins de ces ferries de la Comarit-Comanav. Le 5 janvier, le tribunal de commerce de Montpellier ordonne la saisie et l’immobilisation des navires de la Comarit-Comanav en raison d’impayés. Il est question notamment de travaux réalisés sur les ferries dont l’armateur ne s’est pas acquitté. Pour pallier l’arrêt des liaisons entre le port de Sète vers ceux du Maroc, Tanger et Nador, l’armateur italien Grandi Navi Veloci a aligné un navire uniquement sur Tanger. Une nécessité pour l’EPR Sète Port Sud de France qui voit la saison estivale arriver à grand pas et risque de perdre un trafic de 200 000 passagers par an si le conflit demeure. Un conseil d’administration se tient le 14 mai au cours duquel il est décidé de céder la place de premier créancier, que le port détient pour les frais liés au stationnement, au profit des marins. La facture est évaluée aux environs de 130 000 €.
Le dossier Comarit-Comanav prend une dimension internationale et méditerranéenne avec un pool bancaire dominé par la BCP.