En Basse-Loire, la profession n’a jamais fait grève. Sans précédent, les 34 officiers de port et officiers adjoints du Grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire, syndiqués (CGT, FO) ou non, ont fait 72 heures de grève dès le 1er juin au matin. Le préavis a été déposé sept jours avant. La direction du port n’y a pas cru, ne prévenant ni les souteurs et les sabliers, ni la SNSM qui devait tenir une course de voile, finalement annulée le dimanche. « Les soutages ont été autorisés sans les consignes de sécurité de la capitainerie, ce qui a été ressenti comme un mépris pour la profession », dit Didier Adam, délégué FO. Le dialogue n’a été ouvert qu’in extremis le 1er juin soir, pour ne proposer que 3,6 % de hausse progressive de salaire, en trois ans, alors que la convention collective prévoit 8,33 % du salaire annuel.
Pour la direction du GPM, la revendication relèverait d’une « interprétation contestable » de la convention collective. « Le texte manque de clarté, concède Yves Tual, CGT, mais ces personnels au statut de fonctionnaires détachés d’État sont bien liés au GPM. La convention collective doit leur être appliquée. » Les négociations baladent les demandes entre plan local et national. Enjeu: le précédent nantais pourrait s’appliquer aux quelque 250 officiers de ports des GPM français. Rouverte le 4 juin, la négociation n’a pas abouti. Nouvelle rencontre prévue dans la semaine.