« Des progrès ont eu lieu au cours des discussions sur la question du programme nucléaire iranien », ont commenté Catherine Ashton, chef de la délégation du groupe des Six (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et Saeed Jalili, négociateur pour l’Iran. Tous deux se sont exprimés le 24 mai à l’issue de deux jours de négociation à Bagdad. Les deux parties ont prévu de se retrouver du 17 au 19 juin à Moscou. Le groupe des Six a demandé une nouvelle fois à l’Iran de cesser ses activités d’enrichissement de l’uranium, soupçonné de dissimuler la mise au point d’une arme nucléaire et non pas d’être un programme nucléaire civil. De son côté, la république islamique a réclamé une levée des sanctions prévues notamment dans le cadre de la mise en place de l’embargo européen à compter du 1er juillet. L’Iran conditionne ainsi l’arrêt de son programme nucléaire à une suspension préalable des sanctions qui contrarient de plus en plus ses exportations de brut. En ligne de mire plus particulièrement, l’interdiction concernant les assurances des navires utilisés pour les exportations maritimes de brut iranien. La perspective de nouvelles discussions a entraîné une vive réaction en Israël. Le vice-premier ministre, Moshe Yaalon, a souligné: « Il n’y a eu aucune avancée importante. Peut-être est-il de l’intérêt de quelques acteurs occidentaux de faire durer les négociations, ce qui va dans le sens des Iraniens. » Israël considère les aspirations nucléaires iraniennes comme une menace pour sa sécurité et n’écarte pas l’option d’une intervention militaire en cas d’échec final des négociations. Toutefois, le groupe des Six et l’Iran ont tout intérêt à parvenir à un accord. L’Iran pour continuer à exporter sa production pétrolière, les pays occidentaux pour freiner l’envolée des cours du brent particulièrement néfaste dans le difficile contexte économique mondial. Selon le courtier maritime britannique Gibson Research, un accord entre les deux parties pourrait avoir des conséquences assez négatives sur le marché des VLCC qui connaît un léger redressement depuis le début de l’année. Au lieu de servir de stockage flottant au brut iranien, les navires de la compagnie iranienne NITC pourraient de nouveau naviguer, ajoutant un surplus de capacité dans un secteur déjà largement déséquilibré entre une offre pléthorique de transport et une demande relativement faible.
7 jours en mer
De nouvelles discussions prévues avec l’Iran mi-juin
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