« C’est avec fierté et responsabilité que je prends mes fonctions à la tête de votre grand ministère. Je tiens à vous exprimer ma volonté et celle de Frédéric Cuvillier de faire avancer, avec vous, l’ensemble des chantiers développement durable, véritable relais de croissance pour notre pays », a déclaré Nicole Bricq, nouvelle ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs le 17 mai. Avec l’écologie, les transports, l’énergie et l’économie maritime réunis au sein d’un même ministère, Nicole Bricq a estimé avoir « tous les leviers en main pour une politique ambitieuse et cohérente. » Elle a encore précisé « retrouver des sujets bien connus », évoquant un rapport sur la fiscalité énergétique et une mission sur la transposition de la directive européenne sur le marché du gaz en 1999. À propos de l’énergie, elle a indiqué que « les dossiers nécessiteront des discussions en interministériel ».
Sénatrice depuis 2004
Nicole Bricq, 65 ans, est sénatrice de la Seine-et-Marne depuis 2004, réélue en 2011. Elle a succédé à Philippe Marini comme rapporteure de la commission des finances du Sénat en septembre suite au basculement à gauche de cette assemblée. Au Sénat, elle a soutenu des propositions de loi portant sur des sujets comme l’égalité entre les hommes et les femmes, le droit de la famille, les gaz de schiste, le premier paquet ferroviaire, la taxe de sûreté portuaire, etc. Elle a adhéré au parti socialiste en 1972, exercé différents mandats locaux avant de devenir député en 1997. C’est donc une femme politique expérimentée. Sur sa manière d’être, elle porte le jugement suivant: « On dit d’un homme qu’il a du caractère mais d’une femme qu’elle a mauvais caractère. Je me suis faite moi-même, j’ai mes convictions. Je suis toujours tendre avec les faibles et dure avec les forts. » Comme les autres membres du gouvernement, Nicole Bricq va désormais mettre en œuvre les promesses électorales de François Hollande, élu président de la République le 6 mai, et dont elle a soutenu la candidature dès 2009. Il s’agit notamment de mesures concernant les prix de l’essence, une Tipp flottante, la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité en France, un grand débat sur l’avenir de l’énergie, sans doute en septembre.