Mærsk Line de pire en pire

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Le taux de retour sur capital est passé de + 10 % à − 12,7 %. Les volumes transportés ont augmenté de 18 % alors que le taux de fret moyen a chuté de 9 %. La hausse tarifaire du 1er mars a été « presque totalement acceptée », affirme le groupe, « avec le soutien » d’une réduction de 9 % de la capacité de transport. La presque totalité de cette réduction vient de la baisse de la vitesse moyenne, explique la compagnie. La mise en œuvre du Daily Service a changé les « standards de la profession, forçant les autres compagnies à regrouper leurs services en trois alliances ». 85 % du volume transporté entre le Nord-Europe et l’Extrême-Orient passent par Mærsk et ces trois alliances, estime-t-on à Copenhague.

Sur l’année, Mærsk espère au mieux un résultat nul en faisant l’hypothèse que les « restaurations » tarifaires de mars se poursuivront. Les prévisions sont très dépendantes de l’équilibre du marché. La demande mondiale de transport conteneurisé devrait augmenter de 4 % à 6 % en moyenne, mais elle sera plus faible sur l’axe est-ouest et plus forte en nord-sud. La compagnie ne fournit pas d’estimation sur la croissance de l’offre de transport. Au 1er mai, Alpha Liner l’estime à 7,9 % pour l’année. Le groupe danois rappelle qu’une évolution du taux de fret de +/− 100 $ par EQP entraîne une variation de+/− 0,7 Md$ de son bénéfice. Pour les chargements, 100 000 EQP en plus ou en moins représentent 0,2 Md$ en+/−.

APM Terminals a bien mieux terminé le trimestre avec un bénéfice de 235 M$ dont 73 M$ de plus-value de cession, à comparer aux 141 M$ de bénéfice du 1er trimestre 2011. Le taux de retour sur capital passe de 11,8 % à 18,1 %. Malgré la baisse des volumes manutentionnés en Europe, la production a augmenté de 10 % grâce à la croissance des demandes et à l’ouverture de nouveaux terminaux. La marge d’excédent brut d’exploitation a cependant légèrement baissé de 23,3 % à 22,7 %. APM Terminals a pris le contrôle en janvier du Skandia Container Terminal à Göteborg. 2012 devrait se terminer sur un résultat supérieur à celui de 2011, avec un taux de croissance plus élevé à celui du marché compte tenu de l’augmentation du nombre de terminaux.

C’est la production pétrolière qui tire le groupe. Le bénéfice du premier trimestre a atteint 1,3 Md$ contre 0,5 Md$ il y a un an. Le taux de retour sur capital est passé de 46,3 % à 76,5 %. Le règlement favorable d’un important litige fiscal en Algérie portant sur 900 M$ et la cession d’actifs au Brésil ont eu un impact favorable sur ces résultats. Tout comme la hausse du prix du baril de brut qui a partiellement compensé la baisse de la production. Le groupe danois espère que le secteur pétrolier terminera l’année comme en 2011 avec un bénéfice de 2,1 Md$. Le forage pétrolier est maintenu avec un bénéfice de 125 M$ (contre 122 M$). Le retour sur capital a très légèrement baissé passant de 12,9 % à 12,2 %. Le 16 mai, le titre a reculé de 4,96 % à la Bourse de Copenhague.

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