Jean-Marc Ayrault a été nommé au poste de premier ministre dès le 15 mai, date de la passation de pouvoir. Le 16 mai, le secrétaire général de l’Élysée a dévoilé la composition du premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Dès l’annonce du gouvernement, la première déception pour les opérateurs maritimes est l’absence d’un ministère de la Mer. Le maritime est englobé dans un grand ministère regroupant l’écologie, le développement durable et l’énergie. Il revient à Nicole Bricq. Sénatrice de Seine et Marne, Nicole Bricq est rapporteure générale à la commission des Finances du Sénat. Ce ministère comprendra un ministre délégué en charge des transports et de l’économie maritime. Un portefeuille qui revient à Frédéric Cuvillier, le député-maire de Boulogne-sur-Mer. Frédéric Cuvillier a cosigné un texte d’une quarantaine de pages sur la politique maritime de la France, défendue pendant la campagne par François Hollande: Le défi maritime français. Un ministère pour une personnalité dont le port ( de Boulogne-sur-Mer) a connu bien des déboires ces dernières années. Lors des réponses au questionnaire du Cluster maritime français, François Hollande a assuré vouloir un ministère de la Mer. Il l’a promis, Jean-Marc Ayrault ne l’a pas fait.
Autre ministère intéressant pour le secteur maritime, la défense a été attribuée à Jean-Yves Le Drian, président de la Région Bretagne. Le président de la Bretagne aura en charge notamment l’avenir de DCNS. Ensuite, à Bercy, Pierre Moscovici aura en charge les questions budgétaires. Une lourde charge dans le contexte économique actuel. À l’outre-mer, ministère important pour les questions portuaires, le portefeuille revient à Victorin Lurel. député de la Guadeloupe.
Enfin, parmi les autres ministres en lien plus lointain avec le maritime, Arnaud de Montebourg se voit confier le ministère du Redressement productif, Stéphane Le Foll, celui de l’Agriculture. Au final, un gouvernement avec 34 ministres et une parité exemplaire.