« Notre métier a vécu deux révolutions, l’une administrative et l’autre technique. » La révolution administrative, ce sont les législations comme Marpol qui ont vu le jour à la suite de catastrophes écologiques. Ce sont aussi les inspections de navires qui se sont progressivement appliquées à tous types de navires. La révolution technologique, elle, a vu l’apparition de nouveaux outils comme le radar Apra (aide anticollision). Autre avancée, le GPS. « Il nous apporte notre position en instantané à 1,80 m près. Mais il faut rester vigilant. En mer, nous empruntons tous la même route, ce qui provoque des situations rapprochées et donc des risques de collision. » Le système AIS permet également de savoir quels sont les navires présents sur un périmètre donné, leur nom, leur taille, leur vitesse de croisière. Mais dans la pratique, il peut y avoir des couacs. « Lorsqu’on se met d’accord avec un autre navire pour manœuvrer, huit fois sur dix, ces manœuvres ne respectent pas notre code de la route », admet Hubert Ardillon. À cause des actes de piraterie, l’OMI recommande d’éteindre l’AIS dans le golfe d’Aden. Le président de l’association qui a lui même été victime d’actes de pirateries en 2002 alors qu’il commandait le Limbourg, se dit plutôt favorable à des gardes armés embarqués pour les navires qui naviguent dans des zones à risques.
Profession
Capitaine de navire, un métier qui évolue
Article réservé aux abonnés