L’amertume du lendemain

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La question d’un ministère de la Mer et du titulaire de ce portefeuille alimente les discussions de coursives. Et en la matière, chacun s’essaye à des pronostics autour de la sacro-sainte règle journalistique des « 5W » britannique (que les Français ont traduite improprement en « 5Q », avec qui, quoi, où, quand et comment). Une interrogation sur ce ministère qui taraude les journalistes dès l’élection finie. Verra-t-on dès le premier gouvernement de François Hollande un ministère de la Mer, un secrétariat d’État à la Mer ou rien? Qui pourrait se voir attribuer ce portefeuille, et pour mener quelle politique? Quels seront les contours de ce ministère ou secrétariat d’État? Laissons ces interrogations alimenter les discussions de machine à café, parce que le danger est bien ailleurs. La mise en faillite d’un nouvel armateur de vracs secs, les difficultés financières des pétroliers, l’arrivée à grands pas de l’annexe VI de Marpol et les tentatives pas toujours fructueuses des grands noms du conteneur à faire accepter leurs hausses tarifaires sont bien plus inquiétantes. Le 6 mai, tout le monde a eu les yeux tournés vers l’Élysée sans regarder la publication d’un chiffre étonnant. Le port de Shanghai annonce une baisse de son trafic au premier trimestre. Quand le premier port mondial éternue, c’est la pneumonie qui guette les ports européens. Peu importe le portefeuille du futur responsable des Transports et de la Mer, l’essentiel se joue sur la croissance pour éviter que le ministère de la Mer se transforme en ministère amer.

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