La privatisation de la société Tirrenia, opérant des lignes entre l’Italie et les îles, rappelle en bien des points l’épisode de la SNCM. La structure de la société adjudicataire de Tirrenia par le gouvernement italien, la CIN (Compania Italiana di Navigazione), a été démantelée. Cette société constituée à parts égales entre trois grands noms du maritime italien, Grimaldi, Marinvest et Onorato, a volé en éclats. Deux des trois actionnaires, la société dirigée par Grimaldi et Marinvest menée par la famille Aponte, ont finalement jeté l’éponge. Luigi Negri, agent maritime et manutentionnaire italien, pourrait entrer au capital de la CIN. Désormais, l’actionnariat de la société serait réparti entre le groupe Onorato, gestionnaire de Moby Lines, à hauteur de 40 %, le fonds d’investissement Clessidra qui aurait 30 %, le groupe de Luigi Negri au travers de GIP (Grupo di Investimenti Portuali) et l’entrepreneur napolitain Francesco Isso avec 10 %. Avec le retrait de Grimaldi et de Marinvest, la situation est tout autre. D’abord, dès le 27 avril, l’Union européenne a décidé de mettre un terme à son enquête. En effet, elle a lancé dès le 18 janvier une enquête sur ce rachat au motif que les sociétés Marinvest et Grimaldi, actionnaire de la CIN lors de la première adjudication, pourrait avoir des parts de marché trop élevées en Méditerranée.
7 jours en mer
Grimaldi et MSC renoncent à Tirrenia
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