Les participants sont d’avis que « les enseignements à tirer de cet accident ne peuvent venir que du rapport d’enquête. Les conclusions de ce dernier sont attendues le plus rapidement possible. Cependant, les participants soutiennent le projet de réexamen dans le cadre de l’OMI de l’ensemble des normes et obligations concernant la sécurité des paquebots, y compris l’élément humain et la pertinence des standards de formation ». Les participants « encouragent le comité de sécurité maritime de l’OMI à faire des propositions pour renforcer les actuelles dispositions relatives à la sécurité des paquebots ». Ils ont « examiné les propositions faites par l’Allemagne de rendre obligatoire des simulations d’évacuation, de durcir les exigences concernant les canots de sauvetage et les obligations du code de la gestion de la sécurité ainsi que d’améliorer les traceurs électroniques de route. Ils saluent ces propositions qui devront être discutées à l’OMI ».
Ils « partagent l’objectif commun d’arriver à des exigences de portée mondiale qui soient à la fois adaptées aux différentes tailles des navires et à leurs besoins spécifiques, et issues d’une approche fondée sur des objectifs, tout en permettant une mise en œuvre transparente ».
Du 16 au 25 mai se tiendra à Londres la 90e session du comité de la sécurité maritime. À son agenda figurent la piraterie et la sécurité des paquebots. Le comité espère obtenir des « informations actualisées du gouvernement italien sur le statut du rapport d’enquête ». Le 10 mai devait se tenir à l’invitation du BEA mer italien une réunion d’information des BEA mer concernés (Allemagne et France, notamment). Certains États ont donc pu savoir si le BEA mer italien a finalement pu accéder ou non aux enregistrements des boîtes noires du paquebot et s’il a recueilli ou non les témoignages pertinents.
Les doutes allemands
À la une du Lloyd’s List du 4 mai, le ministre allemand des transports a fait part de ses interrogations sur la canalisation de la responsabilité de l’échouement sur le seul commandant: « La responsabilité devrait probablement être partagée entre le commandant et l’exploitant. » À titre personnel, il s’interroge également sur les conséquences de la taille croissante des paquebots.
« En Allemagne, nous avons 82 millions d’entraîneurs de football et autant de spécialistes des paquebots. Chacun se sent concerné et attend des réponses immédiates. » Selon les plus récentes statistiques, en 2011, 1,4 million d’Allemands sont parties en croisière (1,7 million de Britanniques et 440 000 Français). « L’absence de réaction de la part des politiques sera considérée comme une faute », a estimé le ministre.