L’armateur d’origine norvégienne a étendu son réseau à tous les continents. Si ses agences travaillent sur l’ensemble des services, le bureau français s’est naturellement spécialisé dans la desserte des DOM TOM. Pour toucher les îles françaises des Antilles, de la Guyane, de l’océan Indien et du Pacifique, Höegh Autoliners opère deux services distincts.
Le premier relie l’Europe du Nord (Amsterdam, Bremerhaven et Le Havre) vers Fort de France, Pointe à Pitre. Les navires continuent ensuite leurs routes vers la Jamaïque (Kingston), le Mexique (Veracruz), et les États-Unis (Jacksonville et Baltimore) puis retournent ensuite vers l’Europe. La force de l’armateur est de proposer deux escales par mois dans les ports des Antilles françaises (Fort de France et Pointe à Pitre). Le port de Kingston en Jamaïque sert ensuite de plate-forme de transbordement. Höegh opère, depuis Kingston, un service spécialement dédié de feedering vers de nombreuses destinations dans les Caraïbes. Ce service est assuré par le Höegh-Caribia (4,80 m de hauteur de porte et 75 t à la rampe). Il relie une fois par mois Kingston avec Degrad-des-Cannes, en Guyane française, Paramaribo, Rio Haina, Puerto Cabello, Georgetown voire d’autres ports comme La Havane ou Nassau. Avec cette organisation, Höegh Autoliners offre une desserte de nombreuses îles avec un temps de transport court depuis l’Europe du Nord et notamment Le Havre, dernier port de sortie d’Europe. En 2011, sur les Antilles et la Guyane françaises, Höegh France a noté un redressement régulier de l’activité. 2012 devrait être une année relativement stable par rapport à l’année précédente. Le marché automobile dépend d’abord de la dynamique économique de ces départements. De plus, peu de grands projets qui permettraient de générer un potentiel supplémentaire de fret roulant sont actuellement en cours.
Le second, le service océan Indien est assuré en direct par la ligne Europe, Afrique du Sud, océan Indien, Australie, Nouvelle-Zélande et Nouvelle-Calédonie. Höegh Autoliners propose ainsi deux escales par mois sur La Réunion et un service mensuel sur Madagascar et l’île Maurice. Un navire par mois permet également d’assurer la liaison en directe avec la Nouvelle-Zelande depuis quelques mois.
L’activité des îles de l’océan Indien en 2011 est sensiblement comparable à celle des Antilles et de la Guyane françaises. Après une année 2011 qui a vu un bon rétablissement du nombre des importations de véhicules neufs et d’occasion, les volumes vers La Réunion devraient rester stables en 2012. La principale différence tient au projet d’agrandissement de l’aéroport qui pourrait, dans les prochains mois, amener de nouveaux trafics pour les engins de chantier.
Höegh Autoliners mène une stratégie de consolidation des escales dans la région. « Nous avons, dans le passé, mené une politique de recherche de fret dans les différents ports de la ligne. Aujourd’hui, nous sommes plus dans une stratégie de consolidation de nos escales et de nos rotations maritimes. Le fret existe, il faut se concentrer sur la fiabilité et la régularité de nos lignes. » Les navires affichent des taux de remplissage satisfaisants. « Nous alignons des navires plus gros mais nous avons réduit la voilure sur ces services. La capacité globale ne s’en n’est pas trouvée augmentée mais la productivité s’améliore. Nos clients ont su nous rester fidèles pendant les périodes difficiles car nous avons su maintenir un service de qualité tout en gérant au plus juste les effets de la hausse du coût des soutes et des coûts d’exploitation des navires afin de perdurer sur ce marché. » Le fret roulier destiné à Nouméa est surtout alimenté par les marchés australiens et asiatiques. Les véhicules particuliers neufs, les transports publics, les engins de TP et le matériel pour les mines constituent l’essentiel de l’activité du fret roulier pour Nouméa. Höegh Autoliners propose également aux chargeurs la possibilité d’acheminer du fret roulant depuis l’Australie sur Nouméa avec un lien direct. Globalement, sur l’ensemble des marchés des DOM TOM, après avoir modifié certains des navires de ces lignes, Höegh Autoliners constate un redressement du trafic depuis 2011. Le marché avec les DOM TOM semble aujourd’hui moins fragile que ces dernières années et se révèle stable sur les premiers mois de 2012.