En 1954, Le Journal de la marine marchande s’interroge sur « l’application de l’énergie nucléaire à la propulsion navale pour les cargos ». Ces questions font suite au fait que les premiers sous-marins nucléaires sont alors en construction. « Plus que jamais, la marine militaire est le laboratoire d’où sortira un jour le navire de commerce de demain », souligne l’un des auteurs des articles. Ces derniers ne cèdent toutefois pas à l’enthousiasme. « Pour le navire de guerre, les considérations militaires font passer à l’arrière-plan les considérations économiques et la sécurité. Pour le navire marchand, l’énergie nucléaire ne deviendra réellement applicable que lorsqu’elle sera devenue rentable et sûre, ce qui implique une étape d’application certainement plus tardive. » La nécessité d’abriter le personnel et les passagers est l’une des plus importantes sujétions à bord, rappelle leJMM. À cet égard, « la nécessité de protéger les individus des graves dangers des rayonnements pose des problèmes autrement difficiles à résoudre en mer qu’à terre ». Former des équipages très spécialisés sera aussi un enjeu de taille pour la marine marchande, continue leJMM. Si toutes les difficultés sont surmontées, « les premières applications expérimentales se feront d’abord sur des navires de faible importance, avancent les auteurs des articles. Et ces navires déclasseront certainement, sur le plan technique, les autres navires construits avec des appareils moteurs tirant leur énergie de sources orthodoxes ».
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Il y a 58 ans… – dans le Journal de la Marine Marchande
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