Le 17 avril, le site internet de La Tribune a indiqué que, selon une source gouvernementale, le groupe de transport et de services Veolia Environnement, actionnaire de référence de la SNCM, « souhaite qu’elle retourne dans le giron de l’État ». Pas de commentaire de la part Veolia Environnement, note l’AFP. La SNCM est contrôlée à 66 % par Veolia Transdev qui est détenu à parité par Veolia Environnement et par la Caisse des dépôts. Veolia Environnement souhaite se désengager de Veolia Transdev. L’État détient un quart du capital de la SNCM, et le personnel, 9 %.
Veolia Environnement invoquerait une clause d’actionnaires confidentielle selon laquelle l’État devra reprendre la part de Veolia Environnement si la Commission européenne impose le remboursement des aides publiques versées à la SNCM. Selon la source gouvernementale, « cette reprise […] ne ferait que compliquer le sauvetage et la restructuration de la SNCM car tout ce que pourrait faire l’État serait assimilé à une aide supplémentaire ». Gérard Couturier, président du conseil de surveillance de la SNCM, estime que les aides susceptibles de devoir être remboursées varient entre 30 M€ et 50 M . Il serait question d’isoler la SNCM de Veolia Transdev qui serait invendable en l’état. Ce dossier risque fort d’empoissonner la vie du futur gouvernement à quelques mois des vacances d’été. La SNCM bénéficiant d’une solide tradition de grève à la veille de vacances.
Erratum
Une erreur s’est glissée dans notre numéro 4817 du 6 avril. Dans notre article sur le transport fluvial au Havre, « La Soget à la conquête du fleuve et du Grand Paris », nous avons écrit « le produit AP+ de la société Soget ». Nos lecteurs auront corrigé. AP+ n’est pas l’unique propriété de Soget. Le progiciel AP+ est né de l’union des deux sociétés Gyptis pour Protis et Soget pour Ademar.