Le commerce mondial a progressé de 5,0 % en 2011, accusant une forte décélération après le rebond de 13,8 % enregistré en 2010, et la croissance devrait continuer de fléchir en 2012 pour tomber à 3,7 % alors que la moyenne annuelle des 20 dernières années est de 5,4 %, selon les économistes de l’OMC. Ceux-ci attribuent le ralentissement à la perte de dynamique de l’économie mondiale sous l’effet de plusieurs chocs, notamment la crise de la dette souveraine en Europe.
Ce taux de croissance estimé ou espéré de 3,7 % est une moyenne. Pour les économies développées, l’OMC table sur une croissance de 2 % de la valeur des exportations de biens et de 1,9 % des importations. Pour les États en développement, y compris ceux de l’ex-URSS, les taux de croissance seraient respectivement de 5,6 % et 6,2 %. Pour 2013, l’OMC espère une croissance de 4,1 % de la valeur des exportations de biens des États développés et 3,9 % de leurs importations. Pour les économies en développement, elle table sur 7,2 % à l’export et 7,8 % à l’import. Mais de nombreuses inconnues rendent les exports de l’OMC très prudents.
En termes de croissance des échanges en 2011, l’étude de l’OMC montre que les exportations indiennes ont augmenté en valeur de 16,1 %, les chinoises de 9,2 % et les américaines de 7,2 %.
Par contre, les exportations africaines ont diminué de 8,3 %, les japonaises de 0,5 % et les philipines de 14,3 %.
Toujours en 2011, les importations chinoises ont augmenté en valeur de 9,7 % et les indiennes de 6,6 %. Les importations grecques se sont effondrées d’environ 20 %, et celles de Taïwan de 3 %.
Le document contient des informations qui montrent l’écart constant qui perdure entre les commerces extérieurs allemand et français. En valeur, l’Allemagne a exporté pour 1 474 Md$ de biens, la France pour 597 Md$, les Pays-Bas pour 660 Md$, l’Italie pour 523 Md$. Dans l’autre sens, l’Allemagne a importé pour 1 254 Md$ de biens, la France pour 715 Md$, le Royaume-Uni pour 636 Md$, les Pays-Bas pour 597 Md$ et l’Italie pour 557 Md$.
En termes d’exportations, la France est en 6e position, loin derrière les trois premiers que sont la Chine (1 899 Md$), les États-Unis (1 481 Md$) et l’Allemagne. À l’import, la France occupe la 5e position, loin derrière les États-Unis (2 265 Md$), la Chine (1 743 Md$) et l’Allemagne.
LE FMI: 3,5 % de croissance en 2012
Les perspectives pour l’économie mondiale s’améliorent à nouveau, mais la croissance devrait être « faible, en particulier en Europe », et le chômage dans de nombreuses économies avancées restera élevé, selon les prévisions du FMI publiées le 17 avril.
Bien que les mesures prises par les décideurs politiques en Europe et ailleurs ont contribué à réduire les vulnérabilités, les risques d’un retour de la crise en Europe continuent de peser « lourdement », ainsi que les incertitudes géopolitiques qui affectent le marché du pétrole.
La croissance du PIB réel devrait s’accélérer progressivement au cours de la période 2012-13 après un creux au premier trimestre de 2012, avec des signes d’amélioration aux États-Unis et des économies émergentes restant favorables. Le FMI a relevé sa prévision pour les États-Unis à 2,1 % cette année et à 2,4 % l’an prochain contre 1,7 % en 2011. Il a également « légèrement » amélioré sa prévision pour la zone euro par rapport à janvier. Mais il prévoit toujours une « légère contraction » dans la zone euro, où les préoccupations au sujet de la dette souveraine et de l’assainissement budgétaire pèsent, même si l’Allemagne et la France « pourraient » connaître une croissance positive. Le Japon, « rebondissant » après le tremblement de terre et le tsunami destructeurs de l’an dernier, connaîtra une reprise de 2 %.
Globalement, la croissance mondiale devrait baisser, passant de près de 4 % en 2011 à environ 3,5 % cette année, avant de remonter à 4,1 % en 2013, estiment les Perspectives économiques mondiales, publiées avant les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington. « Pour les six derniers mois, nous avons connu les montagnes russes », a déclaré l’économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard. « La croissance va être lente dans les économies avancées. Soutenue mais pas élevée dans les pays émergents et en développement. Mais le risque que les choses tournent mal à nouveau en Europe est élevé. »