Déçu comme un passager du Titanic

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Nous avons attendu avec impatience l’enquête quinquennale réalisée par le Cluster maritime français sur les positions des candidats à la présidentielle sur la politique maritime. En 2007, le Cluster a choisi de poser des questions précises, les réponses ont été larges. En 2012, ils ont opté pour une approche par thème. Les réponses ont été un peu plus précises mais sans grande nouveauté. Certes, nos politiques ont pris conscience de l’importance du maritime dans ses différentes composantes dans notre économie. Ils ont décelé le poids social de ce secteur. En résumé, nous sommes déçus comme un passager du Titanic qui voit couler le navire qu’il a cru insubmersible et mourir autant de personnes. Une déception d’abord parce que les seuls candidats qui ont osé effleurer dans leurs discours ce secteur n’ont pas répondu. Déçus de ne pas lire dans les déclarations de ceux qui ont répondu des idées nouvelles. Ils évitent largement les sujets majeurs à l’image de l’avenir de la construction navale. Déçus parce que le jeu démocratique vient d’en prendre un coup. Ils sont d’accord sur la plupart des sujets. Même les écologistes entrent dans le rang. Ils poussent les autres candidats pour monter à bord des canots. La politique maritime française est à l’image du Titanic. On pourrait fêter un siècle de naufrage. Elle devrait être au premier rang mondial quand elle montre ses faiblesses intrinsèques. L’iceberg a été identifié sans que la route ne soit modifiée. Espérons que la timidité des déclarations faites au questionnaire du Cluster ne soit que la partie émergée de l’iceberg qui cache une plus grande force et plus de volonté.

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