Tout un symbole. Dans la même semaine, les Chantiers de l’Atlantique (STX) ont enregistré l’annulation des deux petits paquebots (230 m, 888 passagers) commandés avant Noël par le norvégien Viking Ocean Cruises et le succès du consortium EDF-Alstom-Dong, celui installé sur le port de Nantes/Saint-Nazaire, dans le premier appel d’offres français de construction de parcs éoliens en mer. Sur les cinq parcs ouverts à la concurrence pour une production électrique de 3 000 MW au large des côtes de la Manche et de l’Atlantique, trois (Saint-Nazaire, Courseulles-sur-Mer, Fécamp) sont remportés par EDF et ses partenaires. Celui de Saint-Brieuc l’est par l’espagnol Iberdrola, allié à Areva, Eole Res et Technip. Le dernier, celui du Tréport, est déclaré infructueux. Si la nouvelle filière peut représenter 10 000 emplois nouveaux en France, les deux principaux consortiums ont tous deux signifié vouloir travailler avec les chantiers navals STX, l’un, Iberdrola, pour lui faire fabriquer ses fondations d’éoliennes de types Jackets, les deux pour éventuellement construire des navires de pose. Sur le port, Alstom est déjà voisin des chantiers, par son usine de fabrication de nacelles. Il a annoncé son intention d’investir 100 M€ dans ses usines d’assemblages à Saint-Nazaire et Cherbourg. Il aussi installé son éolienne expérimentale sur le site du Carnet. 2 000 nouveaux emplois sont maintenant projetés dans le port y compris chez les sous-traitants d’STX. Dans la même région (les pays de la Loire), la filière s’étend déjà au Mans qui, depuis quatre ans, forme 80 techniciens de maintenance de parcs éoliens par an et vient de débuter à Lorient une spécialité offshore.
7 jours en mer
L’éolien, futur substitut de la construction navale
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