Cette décision correspond au choix très majoritaire des salariés restants de l’ex-Sobrena et qui, selon le tribunal, permet « d’assurer dans les meilleures conditions, le plus durablement, l’emploi attaché à l’ensemble cédé. » Mettant 1 M€ sur la table et conservant la totalité des 217 salariés restants de l’ex-Sobrena, le groupe hollandais a ainsi acquis le plus grand chantier français de réparation navale civile lourde. « Rien n’était acquis d’avance et, il y a encore deux mois et demi, je n’étais pas très fier », admet Gérard Lahellec, vice-président de la région Bretagne.
Depuis le 2 avril, le pavillon bleu du groupe batave flotte donc aux mâts des bureaux de Damen Shiprepair Brest, nouvelle appellation du chantier. « Avec le pôle brestois, ça nous fait 9 chantiers de réparation et de transformation dotés de 25 formes de radoub », commente Jan-Hein Reeringh, responsable communication du groupe. Parmi les éléments qui ont incité Damen à se positionner sur ce rachat, deux sont mis en avant: le haut niveau de l’état de l’outil industriel et la qualification des salariés. Le premier a trait aux différents plans d’entretien menés par la CCI de Brest et aux dimensions assez exceptionnelles de la forme 3 (420 × 80 m). Le second tient surtout à la qualification des salariés en termes de LNG. Autant d’éléments qui confortent les positions de Damen en matière de réparation navale.
Entendant redémarrer très vite les activités techniques, le groupe hollandais va devoir également s’atteler au social. Les précédents accords d’entreprise étant tombés, de nouveaux devront être élaborés dans les 15 mois qui suivent. Damen devra également renégocier les tarifs de location des formes de radoub et de tout l’outillage portuaire annexe (grues, fluides…). Assez avantageux, le dispositif d’aide au redémarrage de l’activité accordé par la CCI n’aura en effet qu’un temps.