Comment y parvenir alors que le marché automobile est plutôt atone? Le Grand port maritime du Havre s’est engagé sur deux fronts à la fois. Tout d’abord, en matière d’infrastructures, 10 ha de terre-plein ont été mis en service l’été dernier. Ce qui porte la capacité totale du terminal roulier à environ 80 ha. Par ailleurs, le port a entamé une « démarche collaborative » avec l’ensemble des acteurs. Roromax associe ainsi le port, les manutentionnaires, les logisticiens, les gestionnaires de parc, les laboratoires, les écoles d’ingénieurs autour d’une même ambition: faire du Havre un terminal roulier de référence, à la pointe de la technologie.
D’ores et déjà, ce pari s’avère payant. En 2011, ce sont 365 000 véhicules qui ont transité par Le Havre. Soit une progression de 8 % par rapport à l’année précédente. 2010 a déjà été un excellent millésime puisque l’activité a augmenté d’un tiers par rapport à 2009, année de forte crise en matière de trafic roulier. À l’époque, la direction du port a d’ailleurs dû imaginer des actions de soutien aux entreprises afin de les aider à passer la tempête.
Largement majoritaires jusqu’en 2007, année où la barre des 350 000 véhicules a quasiment été atteinte, les exportations sont, depuis, devenues minoritaires. La direction du GPMH y voit le fruit d’une « action commerciale offensive des acteurs du roulier dans un contexte très concurrentiel ». Aujourd’hui, tous les grands constructeurs mondiaux s’appuient sur le terminal roulier du Havre pour distribuer leurs véhicules sur le sol français, Renault, Nissan, Peugeot-Citroën PSA, Kia, BMW.