Le produit AP+ de la société Soget est aujourd’hui opérationnel sur lesports du Havre, Rouen, Honfleur, Paris-Gennevilliers, Nantes/Saint-Nazaire,Bordeaux, Marseille, Fécamp, Calais, Caen, Dieppe, La Rochelle-Pallice, Pointeà Pitre, Fort de France, Sète, Cotonou, Degrad-des-Cannes et Port Louis. AP+ anotamment pour but d’améliorer la compétitivité des acteurs de la chaînelogistique. Les processus sont simplifiés et optimisés pour une meilleurefluidité des échanges d’informations et des mouvements de marchandises. Ceguichet unique permet d’accélérer le passage de la marchandise grâce àl’automatisation des procédures tout en fournissant des informations fiables entemps réel. Avec le développement du fluvial sur l’axe Seine depuis quelquesannées et la perspective d’un Grand Paris, de nouvelles perspectives se sontoffertes pour la Soget. « Le fluvial est effectivement un dossierd’actualité. Nous avons travaillé en amont avec les opérateurs franciliens. En2011, l’axe Seine logistique a été créé. La structure rassemble les terminauxfluviaux, les opérateurs, les transitaires, Ports de Paris, Paris Terminal etla Soget. Nous sommes sur un système communautaire qui n’est pas dédié à uneentreprise », explique Laurie Francopoulo, responsable desnouvelles communautés portuaires au sein de la Soget. Pour la mise enœuvre d’AP+ sur l’axe Seine, la Soget a rencontré les opérateurs pourconnaître leurs besoins, leurs attentes, leurs problématiques.« Nous avons organisé des comités de pilotage qui se réunissentrégulièrement. Nous ne sommes pas un fournisseur de logiciel comme les autres.Nous avons une expertise sur la gestion du changement, par exemple. La douaneapporte également son soutien aux projets. » Les bénéfices d’AP+sur l’axe Seine sont de trois ordres. Le système permet d’assurer unecontinuité de l’information concernant les marchandises du port maritimejusqu’à la place logistique fluviale. Il permet la substitution du titre detransit par un manifeste (pas de cautionnement) pour les opérateursconventionnés. Enfin, c’est 45 jours pour dédouaner la marchandise, depuis lepremier vu à quai du navire, au lieu de 20 jours avec un titre de transit.« Lorsqu’un conteneur est réceptionné à Gennevilliers, toutes lesparties prenantes, transitaires, transporteurs, manutentionnaires sontinformées en temps réel. » Le déploiement d’AP+ sur l’axe Seinea été officialisé par la signature d’un contrat en mai dernier. La formationdes opérateurs s’est déroulée en juin. « La Soget est centre deformation agréé. Une salle a été spécialement aménagée à Paris Terminal. Nousavons également fait de l’assistance directement dans lesentreprises. » Les ajustements aux besoins de la placefrancilienne ont été effectués au cours de l’été au moment de la montée encharge. « Le processus fluvial import a été validé le13 octobre et la sortie terrestre des marchandises a été validée ennovembre. La mise en œuvre de l’import sur les terminaux fluviaux deLimay et Evry est prévue en avril. Bonneuil devrait suivre dans la foulée. Audébut de l’été, nous travaillerons sur l’export », indiqueLaurie Francopoulo. Pour Paris Terminal, la Soget a pris en compte lemanifeste, un recueil de documents qui a dû être dématérialisé. Le guichetunique AP+ a été inauguré le 11 novembre à Gennevilliers, en même tempsque la mise en service du troisième portique du terminal fluvial. Gennevilliersest aujourd’hui la première plate-forme portuaire d’Île de France en termes desuperficie et d’activité. Il était donc important pour la Soget del’équiper.
Dossier
La Soget à la conquête du fleuve et du Grand Paris
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