Les catastrophes naturelles ont pesé lourdement

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Les primes encaissées dans le cadre de l’assurance maritime ont progressé de 1,9 % à périmètre constant. À prendre en compte le marché chinois, la hausse atteint 2,6 %. Sur la souscription, les conditions d’assurance ont été reconduites à l’identique. Les garanties annexes (perte d’exploitation, risques de guerre et bonne arrivée) sont placées auprès des assureurs corps. Il s’en suit une capacité supplémentaire dérivant en surcapacité et donc une baisse des taux. Avec la crise économique et la surcapacité dans un certain nombre de secteurs du transport maritime, la valeur des navires s’est étiolée pour finalement réduire aussi le montant des primes encaissées. Au final, le marché est donc toujours en perte, note le rapport BRS.

Dans le même temps, l’année 2011 a été la plus forte en termes d’indemnisation des catastrophes naturelles depuis 2005 (année du cyclone Rita en Louisiane). La sinistralité ne laisse pas de répit. Le nombre de sinistres en 2010 a suivi la tendance des années précédentes.

Le début 2012 confirme cette baisse dans les conditions de renouvellement des polices.

Sur le marché des facultés, la reprise des trafics en 2010 et confirmée sur le début 2011 a laissé le marché sur une note de stabilité. En France, les grèves du début de l’année ont déporté du trafic sur les autres ports du continent. Au global, en Europe, le trafic a amorcé une décélération en fin d’année 2011. Selon les observateurs de BRS, si 2011 devrait égaler les chiffres de 2010, en 2012, les encaissements risquent de s’afficher à la baisse. Malgré tout, BRS note que « les résultats techniques devraient approcher le seuil de rentabilité pour cette branche de l’assurance maritime ». Les assurés n’ont pas profité de ce niveau bas pour faire jouer la concurrence et déplacer des affaires.

Pour les risques de guerre, l’année 2011 a battu tous les records sur le montant des rançons demandées par les pirates de Somalie. L’élément positif est la régression du nombre d’attaques réussies.

Sur le marché des P&I clubs, les résultats sont plutôt positifs, note le rapport BRS. La hausse globale du tonnage de 6 % et l’effet cumulé de l’absence de coût de la réassurance ont permis de réduire de 6,2 % le coût par tjb. Avec une sinistralité faible en 2010/2011 et un niveau d’encaissement stable, le résultat global des P&I Clubs sont en hausse de 3 %.

En 2012, les taux seront réduits pour tous les types de navire. L’incertitude en la matière repose sur les conséquences du naufrage du Costa-Concordia, qui « apparaît comme un sinistre majeur pour les P&I Clubs », note le rapport BRS. Le marché de Londres est déjà en émoi et les courtiers alertent leurs clients sur un possible retournement de situation.

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