Le 1er février, Baudet, un agenceur d’intérieur (92 salariés) est passé in extremis de la liquidation à deux mois de redressement judiciaire grâce à un fax de STX au tribunal de commerce. L’entreprise est chargée de la salle de spectacle du Divina à livrer en juin à MSC. Le 6 février, SMCO, un tuyauteur, 82 salariés, n’a pas eu ce répit: la liquidation a été prononcée. Appartenant au même groupe Hervé Thermique, la SMCN (42 salariés) spécialiste en tôlerie industrielle, commence à licencier. Ce contre quoi ont lieu les manifestations actuelles. L’an dernier, deux entreprises locales, l’une de tuyautage, l’autre d’agencement, ont déjà disparu. Les élus locaux demandent un « Grenelle de la sous-traitance » dans la navale. Les syndicats dénoncent la préférence donnée par STX à des sous-traitants d’autres pays d’Europe pour « accompagner ses propres efforts de compétitivité ». Des entreprises qui, selon eux, ne « pratiquent pas les mêmes règles sociales et paient des salaires en dessous des minima français ». Laurent Castaing, le nouveau directeur général de STX France, s’est fait fort, dans une interview àOuest-France, de « gagner encore en productivité, une nécessité, tout en restant un grand exportateur avec des salaires d’Europe de l’Ouest ». Il a promis d’aider les sous-traitants français « dans leurs démarches de progrès ».
Technique
Saint-Nazaire: les sous-traitants de STX dans la nasse
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