Les trois méthaniers commandés en 2001 par GDF aux chantiers de Saint-Nazaire et dotés de la technologie de Gaztransport & technigaz (GTT) pour les cuves, ont posé de gros problèmes techniques qui ont fini devant les tribunaux. Le 20 janvier, une première procédure a connu un dénouement. En novembre 2004, les essais en mer et la mise sous froid des cuves révèlent que l’azote utilisé pour le test (à la place du gaz naturel liquéfié) est passé à travers la membrane secondaire.
Entre GTT et le chantier naval, alors Alstom, le contentieux porte sur la technique des barrières d’isolation secondaire cryogénique des cuves à moins 163o. L’isolation litigieuse est formée de panneaux-sandwich mousse et contreplaqué triplex. Diagnostic: le collage entre la couche de triplex rigide et la couche souple est défectueux. Chacun met alors en cause son partenaire: le chantier affirmant que la technologie CS1 de GTT n’est pas au point, GTT répondant que le chantier n’a pas maîtrisé la mise en œuvre. Le tribunal arbitral international de commerce de Londres est saisi par Alstom en 2007, avec des allégations de fraude. En février 2009, cette juridiction a déclaré non fondées les demandes de la société CAT. Saisie en appel, cette High court of justice vient, par un jugement du 20 janvier, d’entériner la première sentence arbitrale. D’autres procédures sont toujours pendantes, liées à cette décision de Londres, notamment la demande d’indemnisation introduite par GDF et NYK pour les quelque deux ans de retards de livraison de leurs navires, préjudice pour lequel ils réclament une somme de près de 42 M€ au principal sans compter les intérêts à courir.