Nous entrons dans la dernière ligne droite avant le premier tour de l’élection présidentielle. L’ouverture officielle de la campagne nous amène à dresser un rapide bilan. Dans la colonne des actifs à mettre au gouvernement, plusieurs textes pèsent lourd. Le premier, pour le secteur maritime et portuaire, concerne la réforme portuaire. Il aura fallu attendre 16 ans et un gouvernement de droite pour achever une réforme entreprise par un gouvernement socialiste. L’unicité de commandement et la nouvelle gouvernance des ports apparaissent sans doute comme le dossier phare de cette décennie. Une réforme qui s’est accompagnée d’1,3 Md$ investis en cinq ans, selon le ministre, lors d’une conférence de presse en Corée le 17 mars. D’autres décisions pèsent en faveur de ce bilan. Au passif du gouvernement, bien des déceptions apparaissent. En premier lieu, les promesses faites en décembre de réviser l’annexe VI de Marpol sur la teneur en soufre des carburants des navires dans les zones Seca n’ont pas abouti, même si le gouvernement semble aujourd’hui plus impliqué dans ce dossier. Plus récemment, le loupé magistral à Bruxelles sur la recapitalisation de SeaFrance a débouché sur un drame social à Calais. LD Lines tente de panser les blessures. Dans ce côté obscur du bilan, les manquements pèsent. Certains regrettent de ne pas avoir vu le gouvernement autoriser des hommes armés sur les navires français. D’autres regrettent que le dossier sur le RIF se soit arrêté au rapport du président du conseil supérieur de la marine marchande, Michel Quimbert. Il n’est pas dit que les candidats à l’élection présidentielle anticipent la suite de ces dossiers.
Édito
J-30
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