À Rouen, les produits papetiers représentent un volume de 420 000 t (navires conventionnels), un chiffre en hausse de 10,8 % par rapport à 2010. Mais ce tonnage recouvre des évolutions contraires, avec une diminution des trafics des bobines de papier et une hausse des volumes de pâte à papier. De plus, il ne reflète pas la totalité de la réalité du trafic rouennais, des tonnages significatifs arrivant du Havre en conteneurs via les différents services de barges qui existent entre les deux ports haut-normands.
L’acteur essentiel de ce secteur au Grand port maritime de Rouen est le groupe Euroports, dont Walter Schoch est le directeur général de Euroports France. « Nous traitons environ 600 000 t de produits papetiers chaque année. Ils sont de nombreuses origines, d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud et même d’Asie, sans oublier nos clients européens, explique Walter Schoch. Dans le secteur de la pâte, nous observons beaucoup de développements avec une progression de tous nos clients et l’arrivée de nouveaux. » Depuis l’année dernière, Euroports accueille en direct des navires en feedering depuis Terneuzen ou Flessingue. Ils acheminent vers Rouen des tonnages préalablement apportés par grands navires depuis diverses provenances, en particulier l’Amérique du Sud. Euroports souligne également le développement de trafics avec la péninsule ibérique.
Sur le plan de la logistique aval, une part importante des produits est destinée à la région parisienne. « Nous expédions également des produits dans un rayon de 250 km à 300 km. » Pour la grande majorité des livraisons est utilisée la route. Euroports souligne que l’offre ferroviaire est inexistante. « Par contre, nous sommes gros consommateurs de transport fluvial. Nous recevons environ 15 000 EVP par an en provenance du Havre par barge. Nous assurons également la manutention des conteneurs 45’ acheminés par le service Fluvio-Feeder entre Rouen et Gennevilliers pour UPM, avec des bobines de papier dans le sens aller et des papiers à recycler dans le sens retour. »