Nantes/Saint-Nazaire: la banane des Antilles redonne le moral aux projets d’entrepôts

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Le terminal fruitier revit. La banane des Antilles, c’est 50 % de ses volumes, 50 conteneurs par semaine. Verte, triée, la banane est renvoyée vers les mûrisseries de la moitié ouest de la France: Nantes, Tours, Paris, Bordeaux. La ligne Fort-de-France-Montoir, saturée à l’export par la grande distribution pour approvisionner les îles antillaises, jouit d’un bon transit-time avec le sud des États-Unis et l’Amérique centrale (27 jours entre Guayaquil en Equateur et Montoir) pour être mieux rentabilisée à l’import. Ces jours-ci, Michel Perrot, directeur de l’agence CMA CGM, accueille un premier arrivage de crevettes d’Equateur. Mais il recherche aussi d’autres fruits exotiques. Sur cette ligne, un tiers des 2 200 boîtes de chaque navire sont des reefers qui restent à Nantes-Saint-Nazaire. La banane conforte les capacités de réexportation de produit frais. 70 000 m2 d’entrepôts sont en projet derrière le terminal à conteneurs, en lien avec ce trafic essentiellement agroalimentaire dont l’ouest de la France est grand producteur. En température dirigée, un de 4 500 m2, un autre de 9 000 m2. Deux de 40 000 m2 et 20 000 m2 en entrepôts secs. « Nous espérons bien que la première pierre de l’un d’entre eux sera posée d’ici la fin de l’année », indique Jean-Baptiste Goüin, directeur de la relation-client au port de Nantes-Saint-Nazaire. L’un d’eux doit changer d’endroit parce qu’il entre, pour le moment, dans les zones de risque technologique identifiées autour du terminal méthanier de Montoir.

Les autres sont à l’étude. « Nous attendons un véritable effet de levier de l’entrée en service de ces entrepôts. Cela devrait éviter qu’une grande partie des flux des secteurs agroalimentaires de l’Ouest remontent vers le Havre ou Dunkerque, comme c’était le cas pour la banane antillaise », indique Marc Perrot, directeur de l’agence CMA CGM. L’an dernier 75 000 EVP sur 178 000 à Nantes-Saint-Nazaire ont été apportés par le trafic avec les Antilles et l’océan Indien (par Anvers). Le port de Nantes-Saint-Nazaire compte sur la logistique pour franchir un cap sur ces destinations dont il est un spécialiste, même si Le Havre, en comparaison, en a fait plus que lui l’an dernier, avec un trafic de 106 000 EVP.

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